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EN GALICIE.
RECHERCHE ET EXPLOITATION DU PÉTROLE
en détail et sans effet utile des efforts qui auraient probablement réussi s'ils avaient été dirigés avec méthode et poursuivis avec décision. En un grand nombre de points, en effet, on a rencontré le pétrole, et même en assez grande quantité ; mais dès que l'on puisait le pétrole, ou simplement dès que l'on épuisait l'eau qui remplit les puits, par
une réaction naturelle, le débit des sources
diminuait.
Faute de prendre un parti et faute de choisir entre l'intérêt immédiat de son établissement thermal et le désir de tenter la fortune en sacrifiant les sources minérales à la recherche du pétrole, le propriétaire d'Ivonicz n'a encore obtenu
aucun résultat décisif. Quoiqu'il advienne de ces indécisions et de ces inconséquences, on peut tenir pour certaine la présence à Ivonicz du pétrole affluant près de la surface. L'étude de sous-sol à Ivonicz est difficile ; les puits sont
disséminés dans une forêt de sapins, qui rend impossible de reconnaître leurs alignements et leur position relative ; le sol marécageux, couvert d'humus et de débris végétaux, ne permet d'apercevoir les couches qu'en un petit nombre de points ; enfin, ici moins que partout ailleurs, il n'a été tenu de journal lors du foncement des puits, et l'on ne peut trouver aucune trace des couches traversées, des résultats obtenus ou des difficultés qui ont pu faire abandonner les puits. Le seul fait frappant que l'on puisse signaler, c'est qu'ici, comme à Bobrka, les puits traversent des couches, argiles ou grès alternant, presque verticales, et que l'inclinaison de ces couches va en diminuant quand on s'enfonce en profondeur, jusqu'à devenir presque horizontales au point précisément où l'on rencontre le pétrole. Les puits occupent une colline couverte de pins, et qui s'étend entre la rivière d' 'voiliez à l'est et la rivière de Lubatawa à l'ouest. En suivant les. puits, on descend dans ces deux rivières en des points A et B (fig. 7, pl. V), qui correspondent précisément à des renversements de couche. Les couches dirigées à N.
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o° E. en b, plongent au nord en aval et et a' N. Il y a donc là une ligne de faîte de b. au sud en amont analogue à celle du Bobrka suivant le diagramme a, fig. 5, o o° E. en a
pi. V, mais cette ligne de faîte forme probablement une ligne brisée; car la Bredouilleuse et le dégagement du gaz hydrocarbure ainsi que le plus grand nombre de puits à pétrole sont situés à l'intérieur des parallèles menées en a et en b parallèlement à la direction des couches. De plus on peut près de la source elle-même reconnaître la direction des couches, qui n'est plus de 1000 à 1100, mais nordsud en un point et N. 22° 0 en un autre. La ligne de faîte s'infléchit probablement de a en b; ou peut-être y a-t-il une faille entre ces deux points. Dans les points où l'on peut voir les couches, on reconnaît en aval et en amont des points a et b d'abord des argiles onctueuses ayant une forte odeur
de pétrole, puis une longue succession d'argiles noires feuilletées ou plutôt ardoisières, contenant, outre des bancs de grès et des couches minces ferrugineuses au voisinage
de la ligne de faîte, des bancs minces de silex corné au milieu de masses bitumineuses. Quelques-uns de ces schistes
bitumineux sont inflammables. Dans ces argiles bleues et noires feuilletées, M. Zeuschner, en compagnie de qui nous faisions cette excursion, a trouvé une empreinte très-nette de poisson, qui lui permettra probablement de déterminer exactement l'âge de ces couches.
En résumé, dès ces premières excursions à Bobrka et au,-
tour de Bobrka, nous ne pouvons pas ne pas être frappés de la relation étroite qui existe entre la présence du pétrole près de la surface et les redressements et fractures des couches. Nous pouvons représenter par un diagramme
la coupe de la chaîne des Karpathes au voisinage de Bobrka fig. 8, Pl. V.