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RECHERCHE ET EXPLOITATION DU PÉTROLE
taux de sel et de gypse, au pied des Karpathes et au bord de cette formation miocène. Au-dessous de cette formation miocène on retrouve, paraît-il, en traversant la masse salifère, les marnes éocènes imprégnées de pétrole. La conviction contraire est généralement répandue en Galicie, et partout où on rencontre le sel, on désespère généralement de trouver le pétrole au-dessous ; c'est ainsi qu'a Boryslaw, ib puits abandonnés, parce qu'on y avait rencontré le sel, ont été achetés pour 5o florins par des juifs, qui ont traversé le sel et trouvé une grande quantité de pétrole ; à Dalina mie saline a été abandonnée parce qu'à 144 mètres de profondeur, on avait rencontré le pétrole; M. Gald, ingénieur de la compagnie anglaise de Krosciensko
y étant descendu, m'a dit y avoir parfaitement vu au-dessous d'une couche de sel de '3o mètres de puissance des marnes bleues imprégnées de pétrole. D'ailleurs dans toute les salines de cette région les bancs de sel les plus rapprochés du mur sont toujours plus ou moins bitumineux. A Bochnia on a trouvé en poussant une galerie au mur de la couche de sel, du gaz hydrocarbure en abondance, qui força de rebrousser chemin ; à la saline de Slatina près de Sigeth en Marmarosh, on a trouvé au -milieu du sel luimême, dans une couche d'argile, une masse de gaz hydrocarboné qui s'est élevée dans le puits, et a prisfeu au jour ;' depuis on n'en a plus trouvé de traces. Ces faits établissent très-nettement la relation du pétrole et de ces dépôts salins de l'époque miocène. Le pétrole se trou,ve mélangé au sel à Borystaw, en tous les autres points on rencontre les produits helrocarburés au- dessous du sel.
Il y aurait un grand intérêt à connaître la loi suivant laquelle varie la nature du pétrole, suivant le lieu et suivant la profondeur où on le rencontre. Nous n'avons malheureusement pas à ce sujet de renseignements suffisamment précis, l'aréomètre dont nous nous étions munis ayant été cassé des les premiers jours de notre voyage. La densité
EN GALICIE.
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du pétrole varie entre 20 et 5o degrés Baumé suivant sa plus ou moins grande pureté, et suivant sa richesse plus ou moins grande en paraffine. Celui de Bobrka ne contient pas du tout de paraffine ; celui de Pisarowce, de Boryslaw,
et de Neusandec, en contient au contraire une quantité notable. L'ozokérite ou cire minérale semi-fluide contenant 25 à 3o p. 100 de paraffine, n'a été rencontrée en quantité considérable qu'a Boryslaw ; mais dans tous les points on la rencontre isolée en veines dans les feuillets des grès, et
toujours au-dessus du pétrole. Dans le district de NewSandec on rencontre au-dessus du pétrole, 1' ozokérite en plus grande quantité, et elle forme quelquefois près de la surface une couche de 2 à 3 pouces d'épaisseur. Dans tous les puits au niveau supérieur desquels on rencontre des traces un peu notables d'ozokérite, on constate que le pétrole est plus lourd et riche en paraffine. M. Ellenberger s'est préoccupé de la question des variations que présente le pétrole aux différents points où on le rencontre; il a reconnu que la nature et la densité du pétrole variait entre des points très-voisins ; il a établi cette loi que dans un même puits la densité du pétrole diminue à mesure que l'on descend en profondeur. M. Ellenberger s'est attaché à expliquer ces différences par l'influence que peut exercer sur la nature du pétrole la nature des couches qu'il traverse, et le plus ou moins de résistance qu'elles opposent à son mouvement ; ainsi le pétrole trouvé dans des calcaires ou dans des argiles est clair, d'odeur agréable, tandis que celui que l'on rencontre dans les schistes bitumineux à
ménilites, est noir, goudronneux et d'odeur désagréable. Il y aurait sans doute un grand profit à appliquer à l'étude de ces phénomènes les idées développées par M. Charles Sainte-Claire Deville,
et à voir comment varie la nature de
ces produits éruptifs en chaque lieu, et en un même lieu suivant le temps.
Peut-être pourrait-on arriver ainsi à dresser le tableau Toul XIX, 1871.
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