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tout-à-fait indépendante de celle du ciment. Examinés au microscope, un grand nombre de grains, surtout les plus réguliers appa-
raissent composés de couches concentriques entourant un petit
noyau amorphe. La gangue est sableuse, argileuse ou calcaire, et toujours plus ou moins ferrugineuse; elle est ordinairement rouge ou jaune rougeâtre, quelquefois grise, jaune, jaune verdâtre ou bleue. On a remarqué, en général, que la couleur jaunâtre ou rougeâtre du
minerai ne persiste que jusqu'à une certaine distance des affleurements, et qu'alors elle est progressivement remplacée par le vert plus ou moins bleuâtre. La gangue est tantôt répartie d'une manière uniforme; tantôt elle forme des mouches aplaties ou même des bandes parallèles à
'la stratification, et souvent aussi des nodules grisâtres ou bleuâtres
ordinairement entourés d'une croûte d'hydroxyde brun; elle est composée de particules très-fines, même vers l'est, et qui deviennent impalpables à mesure qu'on s'éloigne des affleurements vers l'ouest. Les oolithes ont été décrites comme composées en général de peroxyde de fer uni à l'alumine, à la chaux et à la magnésie; la variété bleuâtre paraît formée d'un silicate de protoxyde de fer, elle est attirable au barreau aimanté. On trouve accidentellement dans le minerai oolithique divers minéraux métalliques, tels que des mouches de pyrite de fer, de petits cristaux de galène et des taches d'oxyde de manganèse. Ce qui frappe le plus dans le minerai oolithique, c'est la présence , d'abondants débris fossiles; la plupart sont des coquilles ou fragments de coquilles qui ont appartenu à des mollusques marins; outre ces coquilles, on rencontre des fragments de bois, des ver-tèbres, des ossements et des dents de grands sauriens. Dans les couches marneuses, les coquilles sont à peu près intactes; seulement le carbonate de chaux est au moins partiellement remplacé par l'oxyde de fer. Dans les couches calcaires et résistantes, les coquilles sont brisées en menus fragments ou même réduites en poussière ; ces débris y sont tantôt uniformément répartis, tantôt ils sont accumulés les uns sur les autres, et composent des veines de calcaire cristallin; la texture intime du tissu coquillier y a souvent complètement disparu. La nature de ces débris fossiles et l'état dans lequel on les retrouve sont, pour le minerai oolithique, des données fort importantes; ce sont en effet presque les seules qui jettent quelque jour .sur le mode de formation de ce minerai ; sans entrer dans de grands
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détails à ce sujet, on peut remarquer que les minerais avec coquilles intactes et ceux avec coquilles brisées ou pulvérulentes, ont dû se déposer dans des circonstances très-différentes. La puissance et la composition de la formation ferrugineuse oolithique varient, comme on va le voir, dans des limites très-étendues suivant les localités.
En partant de la limite nord du département pour remonter la vallée de la Moselle, on rencontre d'abord la formation ferrugineuse à Novéant, sur la rive gauche; le minerai n'y forme qu'une couche de 1. mètre d'épaisseur ; il est très-siliceux et n'est pas exploité. Jusqu'à Pont-à-Mousson, les données .manquent complétement ; à l'ouest de cette ville, un puits foncé dans le calcaire, a rencontré le gîte ferrifère à. 51 mètres de profondeur; un sondage de 8 mètres, pratiqué au fonds de ce puits, n'a recoupé q4e des marnes renfermant quelques grains de minerai. Au nord de Dieulouard, on trouve un ancien puits de recherche qui paraît aussi avoir atteint la formation ferrugineuse oolithique. Cette formation est recoupée au sud de Dieulouard, entre Belleville et Marbache, par une grande faille qui limite au nord-ouest le plateau de la fcrét dite Entre-deux-voies.
C'est à Marbache qu'on rencontre la première concession ; les puits foncés ont atteint le gîte vers 35 mètres de profondeur, les couches de minerai sont au nombee de trois; la plus puissante, qui est à la partie supérieure, a environ 2 mètres d'épaisseur, elle se maintient ainsi le long des affleurements de l'est ; en allant de l'est I. l'ouest, elle s'amincit peu à peu, et finit par disparaître complétement à 600 mètres de distance ; on peut la considérer comme un lambeau d'une grande lentille très-aplatie, dont l'épaisseur est maximum aux affleurements, et qui va en s'aplatissant vers le nord et l'ouest.
Les concessions qu'on trouve ensuite sur la rive gauche jusqu'à Liverdun exploitent des couches de minerai qui se présentent à peu près comme celles de IVIarbache, et paraissent leur correspondre.
En face de Liverdun, sur la rive droite de la Moselle, le minerai se présente en couches à la fois plus nombreuses et plus minces, séparées par des marnes plus ou moins chargées d'oxyde de fer. En revenant vers la vallée de la Meurthe, on rencontre de nouveau des couches assez puissantes qui atteignent o mètres et plus, et s'enrichissent à mesure qu'on se rapproche de Frouard. On a fait quelques recherches le long de la vallée du ruisseau de Champigueules, et les résultats qu'on a obtenus, ainsi que l'étude des afTOME XiX, 1871.
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