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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
DE LA MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE. Par M. P. LAUB, ingénieur des mines.
INTRODUCTION. DU GISEMENT DES MINERAIS DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
Le Mexique produit, aujourd'hui, 90 millions de francs, environ, d'argent par année ; cette somme, que donnent les statistiques officielles, et qui est loin de comprendre la totalité de la production, est retirée presque toute entière de
cinq grands districts de mines Pachuca, Gvanajuato, Zacatecas, Fresnillo, Catorce, où l'exploitation dure depuis près de trois siècles, et qui tous présentent encore des régions étendues qui ont été à peine explorées (PL V, fig. 1). La description précise de formations argentifères si puissantes serait du plus grand intérêt ; malheureusement elle me semble impossible à entreprendre, car la topographie extérieure du pays est encore à faire, et je dois dire que dans tout le Mexique je n'ai pas trouvé une seule mine qui eût un plan de-ses travaux actuels, ou une trace éerife, quel-
conque, de ses travaux anciens. Cependant, la visite d'un grand nombre d'exploitations m'a conduit sur les conditions principales du gisement de l'argent, à quelques conclusions qui me semblent suffisamment fondées, et que je crois utile de résumer avant d'entrer dans le détail du traitement métallurgique des minerais, but principal de ce travail. Relations des filons d'argent avec les roches avoisinantes. Les filons d'argent de la région centrale du Mexique (*) (*) Tout ce qui suit se rapporte aux districts argentifères des États de Mexico, G-uanajuato, Zacatecas, San Luis, les seuls qua j'ai pu visiter avec quelque facilité.
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sont compris dans des terrains sédimentaires, et en relation constante, d'un côté avec des diori tes, et de l'autre avec des trachytes. A Pachuca et Real-del-Monte, la nature sédimentaire de
la roche encaissant les filons n'est pas immédiatement manifeste dans leur voisinage ; la roche se présente alors comme un porphyre à structure cristalline très-prononcée, affectant des divisions prismatiques ; elle a été souvent désignée, comme roche éruptive, sous le nom de porphyre métallifère, niais il suffit de s'éloigner vers le sud-est de Pachuca, pour voir cette structure cristalline s'effacer peu à peu et la roche passer d'une manière continue à des assises cl'argilophyre, à des bancs de pétrosilex, et bientôt à des couches de schistes assez nettement stratifiées pour qu'on puisse en relever la direction N. 350 0., inclinaison S. 2 5° O. La diorite se montre à Pachuca, soit dans le ravin qui, de la mine du Rosario, monte vers Real, soit clans celui qui va vers Santa Rosa, et Pueblo de Zeresa. La roche est de couleur verte très-foncée, et très-tenace ; son feldspath est triclinic, son amphibole est l'hornblen de, et très-abondante ; elle contient du fer oxydulé et est magnétique ; dans les ilssures qui la traversent, on trouve de la chaux carbonatée et de l'épidote ; elle ne contient pas de quartz ; elle ne fol me pas de massifs extérieurs à la roche qui précède, mais elle la traverse sous l'orme de dykes sans orientation régulière apparente. Quelques-uns de ces dykes, dans les ravins de Santa-Rosa, contiennent des veinules de quartz, évidemment contemporaines. Ce quartz est chargé de pyrites ; essayé par voie sèche il donne de l'argent. Les trachytes ont traversé les terrains qui précèdent, et couronnent toutes les hauteurs *du soulèvement, Cerro de las Ventanas, Peïiasco de las Monfas, etc., etc. La roche est granitoïde et contient beaucoup d'hornblencle ; le feldspath est l'orthose vitreux ; elle n'a pas de pyroxène, mais vers le sud-est, dans la direction qui mène à la montagne