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IVIETALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
désuétude. Quelques grandes exploitations, le Fresnillo, Real-del-Monte, ont d'abord obtenu le privilège de préCette concessenter à l'essai leurs lingots déjà fondus. aujourd'hui presque tous les sion s'est ensuite étendue, et les barres qui leur bureaux d'essai de l'État poinçonnent procéder à une sont présentées par des usines connues, sans nouvelle fonte. Cette tolérance n'est évidemment pas sans danger; il en a d'ailleurs été fait l'expérience à la monnaie de Durango par exemple. La fusion de l'argent s'opère dans un four à réverbère pour les grandes exploitations , ou bien à l'air libre sous la buse d'un fort soufflet de forge dans les usines de moindre importance. Le réverbère que l'on rencontre dans presque toutes les usines pour la fusion de l'argent est un petit four à coupelle dont les fig. i et 2, Pl. III donnent les principales
saire, et sur la grille du foyer on remplace le bois de chêne par des bûchettes de sapin (ocote) très-sec. En vingt-cinq minutes la fusion est complète; l'ouvrier brasse le métal,
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dimensions.
La coupelle est généralement faite de cendres d'os calcinés. Sa forme est elliptique, les axes ont im,o47 et om,858. Le grand axe est parallèle à la longueur du foyer ; les dimensions de ce' foyer sont om,8o de longueur, om,30 de large ; la voûte est demi-sphérique, elle s'élève de om,62 au-dessus du fond de la coupelle ; les ouvertures de tirage sont placées, l'une au-dessus dela porte de travail qui fait face à l'autel, les deux autres aux extrémités du grand axe de l'ellipse. Pour mettre les fours en feu, on attend d'avoir un millier de marcs d'argent ( 230 kilog. ) en magasin. Un maître fondeur aidé d'un manoeuvre conduit l'opération; il porte d'abord le four à la température du rouge vif, brûlant sur la grille des rondins de chêne vert ou de mimosa, pendant ce temps il répare les dégâts de l'opération précédente; le rouge vif obtenu, il introduit l'argent. On opère sur 270 marcs à la fois, 62 kilog. environ. La charge étant com-
plète, la porte du four est fermée et lutée s'il est néces-
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y puise une prise d'essai, si l'usine détermine le titre de
ses barres, et piquant le fond de la coupelle reçoit le métal dans deux lingotières préalablement chauffées et graissées. La fonte de deux lingots de 15o marcs dure, en tout, à
peu près trois quarts d'heure ; la mise en train du four consomme 6 charges ( 828 kilog. de bois de chêne ) , puis on brûle 2 charges de bois résineux par barre fondue ; les
ouvriers reçoivent d'ordinaire un prix fait de 2 réales (if ,35) par barre fondue.
L'emploi du four à réverbère cause une dépense proportionnelle, d'autant plus forte qu'on opère chaque fois sur un poids de métal plus réduit. Dans ce cas, la fonte au charbon de bois sous le vent d'une tuyère doit être préférée.
Le petit foyer sur lequel on opère est disposé comme il suit, PI. III, fig. 3 et 4. On construit au pied d'un des murs de l'atelier trois petits murs de briques hauts de om,6o à
om,7o, qui avec le mur contre lequel ils s'appuient, circonscrivent un carré d'environ in',20 de côté. Tout cet intervalle est rempli d'un mélange intime et légèrement lmmide de un tiers de terres siliceuses et deux tiers de terres marneuses alcalines finement tamisées, ou à leur défaut de cendres de bois que l'on tasse fortement jusqu'à la hauteur des murs de face et de côté. On creuse alors au centre une cavité hémisphérique de om,6o de diamètre et orn,5o de profondeur. Un trou de coulée est préparé aboutissant au centre de cette petite cuvette. La muraille de l'usine donne passage à la tuyère de deux soufflets placés au dehors et manoeuvrés par un homme : l'oeil de la tuyère est à o-,55
au-dessus du fond du foyer, son axe vient aboutir au trou de coulée. Au moment de fondre l'argent, on entoure le bassin du foyer par une grille verticale annu-