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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE. 212
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE. Par tonne et en grammes d'argent.
Frais, ou teneur nécessaire
897,89 227,11
Bénéfices de l'exploitation
i i25,00
Ensemble, teneur de rendement. Pertes d'argent au traitement Ensemble, teneur réelle des minerais.
555,00 .
1.680,0o
.
Ainsi donc, les exploitants de Charcas , pour produire d'argent, détruisent 2 et 3,75 de mercure ; l'argent, perdu au traitement, dépasse, en valeur, la somme des frais métallurgiques, et les bénéfices de toute l'entreprise arrivent, à peine, à la moitié de cet argent perdu. Je ne chercherai pas les causes de résultats aussi peu satisfaisants, qu'on retrouve dans bien d'autres districts. J'ai voulu seulement montrer par cet exemple ce que donne le patio appliqué à ces minerais d'argent de nature complexe, et faire voir aussi la part qui reste encore au progrès. On peut seulement observer que la solution actuelle des exploitations de Charcas deviendrait inipossible si le mercure remontait à ses anciens prix.
En effet, au moment de la découverte des mines de cinabre de la Californie, le mercure rendu à Charcas y revenait à 17o piastres le quintal. A ce taux, la dépense actuelle de 4,87 piastres par monton afférente à la consommation de ce métal s'élèverait à 127 piastres, et l'état de frais des entreprises deviendrait Dépenses des exploiiations de Charcas, le mercure étant à 170 piastres.
Grammes d'argent par tonne.
Extraction et traitement sans mercure. Dépense de mercure Ensemble, teneur nécessaire La teneur moyenne de rendement est de. Reste libre par tonne
.
.
762,62 353,90
i '16,52 .
8,48
Ces exploitations devraient donc être abandonnées. Cette
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influence du bas prix du mercure sur la produetion de l'ar-
gent se retrouverait dans un grand nombre d'autres districts à minerais analogues. Amalgamation des minerais complexes à Zacatecas. Les mines profondes de Zacatecas produisent des sulfures massifs auxquels l'amalgamation directe sur le patio est inapplicable. L'extraction de ces minerais est surtout importante à la mine de Quebradillas. Ils consistent en un mélange intime à grains très-serrés d'argent sulfuré, d'argent antimonié sulfuré rouge, avec beaucoup de blende, de la galène et des pyrites de fer dans une gangue siliceuse verdâtre. On n'observe pas de cuivres gris et trèspeu de pyrites cuivreuses. L'amalgamation directe de ces minerais sur le patio ne donnerait aucun bon résultat ; il faudrait dans les tortas un excès énorme de magistral et prolonger beaucoup l'opération. On aurait ainsi des pertes de mercure ruineuses, et l'on n'arriverait jamais qu'à de très-mauvais rendements
-
en argent.
Le traitement pratiqué est le suivant Le minerai porphyrisé aux arrastras ordinaires est desséché au soleil, pulvérisé à sec et tamisé. On le mélange ài 1/4 p. 100 de sels bruts du Pefion blanco, puis on le grille pendant douze heures dans des fours à magistral ; mais
il faut élever la température beaucoup plus que clans le cas du grillage des pyrites cuivreuses, à cause de la grande proportion de blende des minerais. Après quatre heures de feu, le minerai est au rouge vif, et l'oxydation pénètre facilement dans ioute sa masse, on laisse baisser le foyer, puis on continue pendant huit heures au rouge, travaillant le plus possible à remuer la charge. Les minerais défournés sont portés au patio, additionnés de ti p. coo de sel et de 5 1/4 p. coo de magistral de Tepezala, puis amalgamés par le travail ordinaire. Telle est la pratique du.traitement. Voici maintenant ses