Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 149]

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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

J'ai successivement essayé les espèces qui constituent les principaux minerais exploités au Mexique. 10 Argyrose. - Le sulfure d'argent, de toutes les mines où je l'ai rencontré, se réduit avec la facilité la plus grande. En opérant au soleil, et par une température extérieure élevée, vingt à vingt-cinq minutes suffisent pour ramener à l'état métallique un dépôt de 2 millimètres d'épaisseur de sulfure d'argent en limaille fine placé sur la lame de cuivre.

2° Psaturose.- Ce minerai très abondant à Guanajuato se réduit presque aussi facilement que le sulfure simple. 5° Polybasite.-On l'a trouvée à la Luz de Guanajuato, Veta-Grande, à Zacatecas, à Tepatitlan, GuetTero ; elle se réduit avec plus de lenteur que les espèces précédentes. 4° Pyrargyrite. - De l'argent rouge de Tepatitlan, où l'essai n'a donné aucune trace d'arsenic, s'est montré absolument irréductible. Il en a été de même pour un minerai à poussière rouge obscur, contenant beaucoup d'anti-

moine, et peu d'arsenic, sans traces de cuivre, et provenant de la Veta de Pabellon à Sombrerete. 5° Proustite. - Des cristaux de proustite provenant de Veta-Grande à Zacatecas, donnant à l'essai de l'arsenic en poportion dominante et de l'antimoine, ont été très-facilement réduits. La même réduction a été obtenue pour de l'argent rouge du Fresnillo, pour celui de la mine de la Magdalena à Temascaltepec et encore de Quebradillas Zacatecas. Dans tous ces minerais l'analyse indique la présence de l'arsenic et de l'antimoine ; pendant la réduction il se dépose sur la lame de cuivre qui supporte le minerai de l'arseniure de cuivre gris métallique. 6° Cuivre gris. - (Tetraédrite). De Santa Anna dans le Guerrero, bien caractérisé, très-riche en argent, poussière brun rouge, a été irréductible. 70 Blendes et galènes. - Provenant de diverses mines et souvent de teneurs très-élevées, elles n'ont pas cédé d'ar-

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gent au mercure après une action prolongée du sel basique

de cuivre, au contact du mercure. 8° Chlorure d'argent. - Le chlorure d'argent de SanDimas près Durango a été très-facilement ramené à l'état métallique (*). Ce minerai ne donne à l'essai, ni les réactions du brôme, ni celles de l'iode ; le chlorure d'argent y est absolument pur. Au contraire, du minerai de chlorure d'argent venant de San Luis, et d'autres, venant de Matehuala, se sont très -difficilement réduits ; mais ces minerais

donnent à l'essai la réaction du brôme, et doivent être considérés comme du chloro-bromure (embolite), et non comme chlorures purs. 9° Bromures. - Ces minerais (Plata verde) se sont toujours montrés irréductibles. Ceux qui ont été essayés provenaient du cerro San-Pedro-Potosi, de Matehuala et de Gatorce.

Ces résultats ont cela de remarquable qu'ils établissent, entre les divers minerais de l'argent, des distinctions depuis longtemps bien reconnues par la pratique des azogueros.

Les galènes et les blendes, entièrement inattaquables dans les expériences que j'ai décrites, sont bien connues pour ne rien donner sur le patio. Les cuivres gris ont été aussi irréductibles dans les expériences citées, on a aussi vainement essayé de les amalgamer au Mexique; ces minerais existent en grande abondance dans la Sierra de Guerrero notamment ; on ne peut pas les fondre, vu le manque de minerais plombeux, ils ont toujours résisté à l'amalgamation ; les mines restent donc abandonnées.

Les arseniosulfures et les antimoniosulfures ont donné (*) 11 est presque inutile d'observer que la réaction est la mêm pour les minerais chlorurés que pour les minerais sulfurés : NaCI

NaCI COCI

AgCI

(NaCI, CuCI), + Ag.