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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
la chaux ou les cendres, on se sert aujourd'hui de cuivre de cément. La chaux ou les cendres peuvent être très-nuisibles, car si l'on en met trop, elles peuvent non-seulement saturer les sels acides en excès, mais encore détruire le sel double de cuivre sur lequel repose la réduction de l'argent sulfuré. Le cuivre de cément, au contraire, neutralise les sels acides, en produisant le réductif utile, aussi son emploi est partout préféré.
L'emploi d'un excès de mercure est aussi très-dangereux; il peut conduire à des pertes en argent très-considérables, et qui, au Mexique, passent inaperçues, puisqu'on n'essaye jamais les minerais que l'on traite. Le premier effet des réactifs est de produire sur la surface des parcelles argentifères une pellicule d'argent métallique ; si la porphyrisation était exacte, la désulfuration serait complète et l'argent produit serait entièrement soluble dans le mercure; mais si la grosseur des grains reste appréciable, cette désulfuration ne sera que superficielle ; lorsque le mercure employé ne dépasse pas 6 parties pour i partie d'argent à extraire, cet amalgame formé à la surface des grains les plus grossiers finit par devenir sec et comme pulvérulent, il se détache alors par l'effet des repasos, et la réduction du même
grain peut se reproduire; mais s'il y a dans la torta un excès de mercure, le métal baignera toute la surface des grains incomplètement réduits; il ne pourra pas en être séparé par l'action des repasos, et comme les grains ainsi préservés ne peuvent pas se dissoudre dans le mercure, ils s'en sépareront lorsque le métal se réunira en une seule masse dans le laVage de la torta, et resteront perdus dans le résidu du traitentent. On peut donc employer dès le début
tout le mercure que l'argent contenu dans les minerais pourra convertir en amalgame sec, soit 6 parties de mercure pour t partie d'argent ; on donnera ainsi une grande netteté aux réactions de la torta, mais il ne faudra pas dépasser cette limite.
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La marche régulière de l'amalgamation peut encore être troublée par le manque du magistral ; cet état de la torta (frio), se manifeste par la couleur que prend le mercure. Sa surface n'est plus pulvérulente et grise cendrée, elle est miroitante d'un éclat métallique plus ou moins bronzé ; dans
ce cas la torta ne contient plus de protochlorure de cuivre en dissolution.
Le plus souvent on peut remédier à cet état de choses par un repaso prolongé, qui oxyde la torta, et y régénère du sulfate de cuivre; mais si les opérations ont traîné en longueur, ou si on traite des minerais contenant beaucoup d'arsenic ou d'antimoine, cette action du repas° devient insuffisante ; en effet, par suite d'une longue exposition à l'air, et surtout par suite des repasos trop multipliés, il se produit beaucoup d'oxychlorure de cuivre, qui ne peut plus reproduire des sels solubles; de même lorsqu'on traite des minerais riches en argent rouge, il se produit des arseniures de cuivre qui demeurent inertes pour la suite des réactions ; la liqueur saline de la torta, dans l'un et l'autre cas, s'est beaucoup -appauvrie de sa teneur primitive, en sels solubles de cuivre ; il faut avoir recours à une addition nouvelle de magistral. Mais avant de répartir le réactif dans
la masse entière des minerais, il faut en séparer une petite portion, la peser, et par des essais prolongés pendant quelques jours, déterminer la dose de sulfate de cuivre, qui est strictement nécessaire pour faire reparaître dans la sébile les signes de l'amalgamation de l'argent. § 5.
DE LA CONSOMMATION DU MERCURE ET DES PERTES DE L'ARGENT.
Il reste à nous rendre compte des pertes en mercure et en argent, qu'entraîne toujours l'amalgamation américaine. Pour ce qui est du mercure, les explications qui précèdent montrent bien les, causes de sa destruction ; c'est en