Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 167]

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GÎTES BITUMINEUX DU PUNJAB.

GÎTES BITUMINEUX DU P UNJAB.

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il est d'ailleurs complétement submergé dans la saison des

à poste fixe dans le puits épuisait à de courts intervalles

pluies. Le gîte de Gunda affleure au pied d'un Gite de Gunda. pli de terrain qui vient mourir au milieu d'une petite plaine de la steppe septentrionale du Punjab. A l'est, le sol s'élève

les eaux stagnantes du puisard, et la production de la

en pente douce ; sur les autres côtés, quelques collines à sommets arrondis s'élèvent de 5 à 15 mètres au-dessus du niveau de l'affleurement. Des terrains de sédiment de nature diverse, plissés parallèlement à' deux -directions principales N. 800E. et N. 600 E. apparaissent à la surface du sol, et sont recouverts par place par des couches horizontales de calcaire et poudingues d'alluvion. En 1866, M. Fenner fit creuser, au voisinage d'une source d'huile et non loin

d'un dépôt d'asphalte, sept à huit fosses de recherche de 5 mètres de profondeur alignées N.-E.S.-0. sur une longueur d'environ 110 mètres. La plupart se trouvèrent stériles et furent abandonnées ; la fosse n° 1, foncée sur l'em-

placement même de la source, donna seule des résultats satisfaisants, et fut dès lors seule exploitée. Un dépôt bitumineux se formait chaque jour dans le fond de la fosse ; chaque matin l'huile était recueillie et la production moyenne était. de 26 litres par jour.

En 1869, la profondeur de la fosse fut portée à 12 mètres, et la production journalière s'éleva à 110 litres. Fin mars 1870, elle était retombée à 22 litres; la récolte d'huile

ne fut plus qu'hebdomadaire, et produisit en moyenne 135 litres. Du 8 avril au 27 mai, un puits fut foncé dans le fond de la fosse jusqu'à 25 mètres au-dessous de la sur-

face ; le 28 mai, la production journalière atteignit 225 litres, Mais diminua bientôt après rapidement. La première semaine de juin, la production hebdomadaire du gîte avait éte de 820 litres ; elle ne fut plus que de 563, la quatrième

semaine. Le 28 juin un éboulement se produisit dans le puits, et le mois de juillet fut consacré à des réparations. Le 9 août l'exploitation fut reprise : une pompe installée

première semaine fut de 570 litres ; la deuxième elle retombait à 45o, et depuis lors elle a été en décroissant d'une manière continue ; la dernière semaine d'octobre elle n'était plus que de 267 litres. Dans quelques mois le gîte sera probablement épuisé après une production totale ultérieure d'environ 136o litres. Du 8 avril au 9 octobre, les frais d'ex-

ploitation du gîte, fosse et puits n° 1, se sont élevés à 32.160 francs, et la production a été de 9.100 litres. Les frais ont été largement couverts, et de nouveaux travaux de recherche ont été entrepris; mais ils n'ont pas encore donné des résultats satisfaisants. Autres gîtes. - Tous les autres gîtes bitumineux du Punjab sont situés au pied et à l'extrémité de quelque pli de terrain plus ou moins élevé, le plus souvent sur les bords même du torrent principal de la montagne, ou du cours d'eau le plus important qui traverse la plaine. A Butta Otoor, Punnoba et Chhota Kutta, ils affleurent dans des cal-

caires plus ou moins disloqués, partout ailleurs dans des couches non moins bouleversées de grès et de marnes sablonneuses. Au voisinage de l'affleurement, la roche est imprégnée de bitume, l'huile sort de ses fissures et l'asphalte remplit ses crevasses ;. mais à une courte distance elle semble bientôt devenir complétement stérile. Par les fortes chaleurs, les dépôts d'asphalte laissent suinter des filets d'huile et de goudron, et ces gîtes ne sont probablement que les témoins superficiels de sources souterraines aujourd'hui obstruées. L'huile est généralement mêlée à de l'eau plus ou moins impure, parfois sulfureuse tomme à Chhota. et Burra Kutta, parfois salée comme à Punnoba, Chhurrut et Boraree ; à sa sortie du rocher, elle est toujours brun verdâtre, mais elle noircit rapidement à l'air, et en se desséchant donne naissance à des dépôts de goudron et d'asphalte ; elle a probablement la même