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346 USAGE DE LA CHAUX VIVE DANS LES HAUTS FOURNEAUX.
SITUATION DE L INDUS'TRIE , ETC.
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employée est en. général incomplétement cuite. Si donc on la cuit complètement, et si l'on prend, en outre, toutes les précautions ci-dessus signalées : combustible sec, minerai
calciné, etc:, l'économie sera pour le moins de 5o kilogrammes par tonne, soit de 2. 000 kilogrammes par jour
DE LA SITUATION DE L'INDUSTRIE
pour le haut fourneau en question. A.20 francs la tonne de coke, ce serait par jour une économie minimum de 4o fr., soit i franc par tonne de fonte. La calcination des minerais hydratés et carbonatés procurera aussi une certaine économie, si elle est pratiquée de même dans un four annulaire ; et cette calcination, je ne saurais assez le rappeler, est indispensable, si l'on veut
DES SCHISTES BITUMINEUX DU BASSIN D'AUTUN.
tirer tout le parti possible de la cuisson préalable de la castine. Mais une dernière observation est indispensable à ce su-
jet. En calcinant à Part la castine et le minerai, on laisseta, par cela même aux gaz des hauts fourneaux une température plus élevée. Il faut donc, pour ne pas perdre,
par la chaleur sensible des gaz, ce que l'on gagne par la cuisson préalable, exhausser ou élargir les hauts fourneaux, si du moins le simple accroissement du poids de la charge ne suffisait pas pour abaisser la température des az du gueulard à la limite maximum de 25o à 5000. Ce gaz b simple exhaussement des hauts fourneaux, en favorisant la réduction dans les parties hautes, a produit à lui seul une économie notele dans les usines du nord de l'Angleterre. Or, je ne pense pas que les hauts fourneaux français aient tous atteint, sous ce rapport, la limite extrême de température que je viens de signaler. J'ajouterai, en terminant, que MM. de Wendel ont récemment installé, dans leurs forges de la Moselle, un four annulaire pour la cuisson des briques réfractaires ; et j'ajouterai, en outre, que, pour les grands fours, la forme oblongue doit être préférée à la forme circulaire. Les constructions sont moins coûteuses.
Par iti, criossoN, ingénieur des mines.
Historique. - Avant 1845,1e bassin d'Autun ne possédait qu'une seule usine, celle d'Igornay, où les schistes bitumineux étaient distillés pour en retirer une huile brute qui était expédiée à Paris, Lyon, Strasbourg et Dijon, où l'on opérait sa décomposition par des appareils spéciaux
pour la transformer en gaz d'éclairage. L'établissement des usines à gaz ayant détrôné l'emploi du gaz de schistes, on songea alors à traiter les huiles brutes pour en retirer des huiles plus légères propres à brûler dans les lampes.
Malgré le prix relativement très-bas de Ces huiles, le public ne les accepta .pas avec beaucoup de faveur ; il fallait, pour les brûler complétement, des lampes spéciales pourvues d'un excellent courant d'air ; enfin leur mauvaise odeur en rendait le maniement désagréable. Aussi n'est-ce que progressivement que cette industrie put s'asseoir d'une
façon large et définitive. En 1861, la production des schistes bitumineux dans le bassin d'Autun n'était que de 454.5oo quintaux métriques correspondant à une production d'huile brute d'environ 1.700 quintaux métriques ; le nombre des concessions s'était peu à peu accru et atteignait le chiffre de dix.
C'est à partir de 182 que l'industrie des schistes se développe subitement d'une façon considérable. Les demandes du commerce sont nombreuses et les prix de vente