Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 192]

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SITUATION DE L'INDUSTRIE

DES SCHISTES BITUMINEUX DU BASSIN D'AUTUN.

base la densité des gaz de houille, est arrivé à un résultat beaucoup trop faible, le gaz de schistes ayant une densité supérieure. Les conduites ayant donc un diamètre insuffisant, on est obligé d'exercer sur le gazomètre une forte pression qui n'est pas moins de om,o85 d'eau. Sous cette

En résumant les diverses améliorations subies successivement par la- cornue tournante, système Malo, au point de- vue de la consommation du combustible, on voit que, avec la cornue primitive, sans l'emploi du gaz, on brûlait pour la distillation de 2 mètres cubes de schistes 21"',20

pression les pertes de gaz sont assez considérables ; de plus, comme le gazomètre est destiné à recevoir les gaz produits par un groupe de huit cornues contenant en tout 16 mètres cubes de schistes soumis à la distillation et que la quantité de gaz produite par ces huit cornues est de 5oo à 52o mètres cubes, le gazomètre ne contenant que 190 mètre cubes est

insuffisant à recevoir la totalité du gaz. Aussi lorsque le gazomètre est plein, on est obligé d'ouvrir le tuyau recepteur du gaz et de laisser perdre le tiers environ de la production totale. On ne peut donc disposer par cornue que d'une quantité égale à 23 mètres cubes lorsque la quantité théoriquement disponible devrait être de 58 à 4o mètres cubes, la différence qui n'est pas moins de 15 à 17 mètres cubes provenant soit des fuites, soit de l'insuffisance du gazomètre. Pour obvier àcette disposition défectueuse, l'usine de Lally

vient, d'être pourvue d'un nouveau gazomètre (12, fig. i) d'une capacité de 56o mètres cubes et l'ancienne canalisation a été remplacée par des tuyaux d'un diamètre plus considérable. On dispose ainsi d'une capacité totale de 55o mètres cubes suffisante pour les deux groupes contenant en tout seize cornues. La distillation des schistes opérée avec ce nouveau ma-

tériel, sans toutefois employer le ventilateur qui devait servir à insuffler de l'air dans les schistes et qui, jusqu'à ce jour, n'a pas été installé, a donné des résultats assez satisfaisants. Dans les premières distillations on a dû brûler une quantité plus grande de charbon pour dessécher la mâçonnerie, mais en allure normale on brûle actuellement un hectolitre de houille pour 2 mètres cubes de schistes distillés.

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2heet.,40 rie houille.

L'abaissement du foyer donnant une économie de 5 à 4 p. loo a réduit la consommation à 2h,10 et 21'ect.,5o. L'emploi du gaz abaisse de nouveau cette consommation à 1hect.,50

Enfin la construction de deux foyers latéraux convergents et l'utilisation des schistes distillés brûlant sous le courant d'air naturel, combinées avec une amélioration dans

la quantité des gaz amenés sous les cornues, réduisent la consommation de houille à i hectolitre environ. Donc si l'on ne peut pas affirmer d'une façon absolue que

l'opération de la distillation des schistes peut s'effectuer sous l'influence des seuls éléments combustibles provenant de cette opération elle-même, c'est là un résultat dont on peut se rapprocher beaucoup. Nous verrons d'ailleurs plus loin que la cornue tournante Malo paraît encore susceptible de quelques améliorations qui ont été exécutées dans d'au-

tres usines du bassin, au point de vue de sa forme et des dimensions à lui donner. Emploi du gaz comme combustible. - 11 y a lieu de faire

remarquer que l'emploi du gaz comme combustible est très-discuté dans le bassin d'Autun. On lui reproche i° d'exiger un capital assez considérable pour la construction toujours dispendieuse d'un gazomètre, d'une canalisation et des appareils accessoires ; 2° d'attaquer rapidement le métal des cornues par suite de la présence d'acide

sulfureux formé par la distillation des pyrites toujours contenues en grande quantité dans les schistes. Malgré ces objections qui ne laissent pas que d'être trèssérieuses, nous pensons qu'il y a réellement avantage à ne