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DANS L' AUTUNOIS.
469 OU 17 francs, même lorsque les huiles légères se vendront
INDUSTRIE DES Hutus, DE SCHISTE
produits (la plupart des fabricants accusaient un prix de vente plus élevé pour leurs huiles légères), peuvent être regardés comme se rapportant à peu près aux résultats moyens obtenus dans le bassin d'Autun. Le nouveau procédé de distillation du schiste en cornue verticale, dont j'ai rendu précédemment compte et qu'on conimence à appliquer à Lally, ne procurant pas seulement
l'économie de toute dépense de houille dans l'opération première, mais laissant disponible le gaz engendré, on 'trouvera dans ce gaz un combustible suffisant pour faire marcher toutes les chaudières d'épuration. L'utilisation dés goudrons acides et basiques, qui constituent un déchet d'environ io p. 100 sur la quantité d'huile brute et dans lesquels passent les réactifs dont l'achat fait la plus grosse part des frais spéciaux de la troisième opération, est une question d'une grande importance, que les fabricants ont trop longtemps négligée. Ce problème vient d'être en partie résolu par le directeur de Lally, qui maintenant régénère la soude des goudrons basiques. La soude, dont l'action sur l'huile à traiter a succédé à celle de l'acide sulfurique, se trouve presque entièrement à l'état de sulfate. On évapore et l'on brûle les résidus qui la contiennent ; puis on brasse les cendres avec de la chaux éteinte et l'on étend d'eau. Il se forme du sulfate dé chaux qui reste indissous. La soude, enlevée par l'eau, est en to-
talité ou en partie à l'état de carbonate. On concentre la liqueur avec addition de chaux éteinte et l'on retire une dissolution concentrée de soude caustique, tandis que du carbonate de chaux reste au fond de la chaudière. Depuis six mois NI. Aymard n'emploie pas (l'autre réactif
da,ns les bas cours,
Dans la belle usine de Millery, dont les ateliers d'épura,
don, parfaitement disposés et bien outillés, pourraient traiter toute l'huile brute de l'Autunois, mais qui malheureusement est à peu près inactive, la distillation des huiles se fait avec l'aide de la vapeur surchauffée. Un tube horizOntal en communication avec un générateur et un surchauffeur règne. au fond de chaque chaudière : il est percé d'une série de très-petits trous, par lesquels la vapeur s'échappe à travers les liquides huileux, facilitant le départ des substances les plus volatiles. Le surchauffeur consiste en un bloc
de fonte de formeà peu près cylindrique, placé au-dessus d'un foyer, et présentant deux séries de canaux, les uns pour le ,passage de la flamme, les autres plus étroits pour le passage de la vapeur. Ce procédé augmente un peu la dépense de combustible; mais on s'accorde à reconnaître qu'il rend les huiles plus incolores et moins odorantes. Les huiles de Millery, ainsi préparées, paraissent obtenir des prix de vente supérieurs à ceux des autres usines. Les opérations pal. lesquelles l'huile doit passer avant d'être épurée exigent, non pas une habilité très-grande, mais de l'observation et des soins minutieux, pour bien doser les proportions de soude et d'acide et pour conduire le feu sous les chaudières avec les ménagements convenables. A Millery les agitateurs des bacs où se font les traitements
des huiles par l'acide sulfurique et par la soude sont mus mécaniquement : cela vaut mieux que le travail à bras employé partout ailleurs, qui est moins régulier et n'est pas
Par cette double économie de la houille et de l'alcali le prix de revient de l'épuration devra être diminué d'au
toujours consciencieusement exécuté. Ce qui vaudrait mieux encore serait le succès des essais tentés à Lally pour opérer presque instantanément la décoloration, en opérant sur les vapeurs qui arrivent aux serpentins.
moins 1 franc ou if,5o par hectolitre d'huile brute, dont la valeur dans le bassin d'Autun pourra alors être estimée 16
En ce qui concerne la conduite des chaudières, les ouvriers n'ont d'autre régulateur que l'écoulement plus ou
alcalin.