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REVUE .DE GÉOLOGIE.
travail accompli par un glacier, quand il descend d'une quantité donnée en triomphant de la résistance du fond et des parois, est égal à plus de trente fois le seul travail de la pesanteur dans le même temps. Il n'est donc pas possible, suivantlui, que la gravité soit la cause du mouvement des glaciers, et il cherche cette cause dans l'action de la chaleur solaire, en insistant sur ce fait, que la descente d'un glacier est plus rapide pendant le jour que pendant la nuit. M.J. Cr o 1 1 (o) fait observer que cette conclusion serait fondée si les particules du glacier demeuraient toujours, pendant la descente, à l'état cristallin ; mais il n'en est pas de même si, par quelque cause que ce soit, chaque molécule peut passer momentanément à l'état fluide. Or, suivant M. Cr ol I, cet effet peut se produire par suite de la transmission de la chaleur à travers la glace: il en résulte que le mouvement du glacier est surtout un mouvement mol4cu1dire, c'est-à-dire que la glace descend en quelque sorte atome par atome. RIVIÈRES.
atéprneement ales rivières. Les rivières sont sujettes à des déplacem. ents dans leur cours, surtout près de leurà embouchures; c'est notamment ce qui a lieu lorsqu'elles se déversent sur une plage sableuse. LANDES. -- En France, la côte des Landes, qui est entièrement formée de sable quartzeux pliocène, nous offre des ,éXemples remarquables de leur mobilité ; car les cours d'eau des Landes s'in-
clinent généralement à leur embouchure du Nord vers le Sud, sous l'influence des lames engendrées par la forme du golfe et par
les vents régnants, lesquels ont, d'après M. de La Roche P oncié, une direction qui est presque constamment 0.-N.-0. Mais, pendant le printemps de 1871, notts avons constaté à Gap Breton que les cours d'eau peuvent au contraire s'incliner teniporairement du Sud vers le Nord, lorsque soutient les vents du Sud. On sait d'ailleurs que leur embouchure s'obstrue quelquefois empiétement, et l'on conçoit que cela doive avoir lieu particulièrement par les vents d'Ouest et du Sud. Dans ce cas, Les habitants de tous les villages environnants sont réunis au son du tocsin et viennent, armés de pioches, pour ouvrir dans la barre formée par les sables une embouchure nouvelle. (t) Geol. iilag., VII, 572.
GÉOLOGIE DYNAMIQUE.
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Parmi les fleuves les plus remarquables par leurs AMII-DARIA. déplacements, on peut citer l'Amu-Daria, qui paraît s'être jeté autrefois dans la mer Caspienne vers le golfe Balkhan, tandis qu'il
' verse maintenant ses eaux dans la mer d'Aral. M. R. L euz (i) donne même une carte restaurant, d'après l'étude de l'ancien lit, actuellement desséché, le cours probable de l'Amu-Daria. Par suite du mouvement de rotation de la terre, le fleuve tendait du reste à
se porter vers la droite et, d'un autre côté, il dégradait fortement ses parois qui sont meubles et sableuses; en sorte qu'on s'explique comment il a pu se frayer peu. à peu un chemin vers l'Aral. .
»gouvernent des subies à l'embouchure des rivii,reg. LANDES.M. l'ingénieur Dose° no.bes (2) s'est proposé de mesurer le volume desable mis en mouvement par chaque marée à l'embouchure du cours d'eau fie cap Breton, -sur la ciàte.des Landes. Ce cours:d"eau à un débit qui est seulement de .2 à 20 -mètres cubes par seconde, et son embouchure a été fixée par une estacade de Goo mètres de longueur. On a reconnu que dans son chenal la profondeur est presque constamment au niveau des basses mers de morte eau, c'est-à-dire à 3 mètres au-dessous des plus hautes
mers ; mais sa largeur varie continuellement avec le débit du cours d'eau, avec la hauteur des marées et la direction des vents. Cependant sa largeur ne dépasse jamais zo mètres, et une jetée a été construit pour la régulariser. D'après cela, au moyen de sondages faits à haute mer et à basse mer, M. Desco m b es a-pu mesurer exactment la quantité de sable apportée à cloaque marée dans le chenal de cap Breton. Il résulte de ces opérations que le Minimum des sables introduits dans une marée est de 4° mètres cubes, et le, maximum de Goo mè-
tres cubes. La moyenne de quatre-vingts expériences a donné 45o mètres cubes par marée; d'où l'on aurait pour le petit cours d'eau de cap Breton le total de76Oo.000 mètres cubes p.ar année.
Toutefois M. l'ingénieur hydrographe de La Boche Poncié, (3) a fait voir que ce chiffre est certainement bien supérieur au volume des sables qui cheminent du Nord au Sud le long de la côte des Landes ; autrement la baie de Saint-Jean-de-Lux, et la fosse sons-marine de cap Breton elle-même, seraient entièrement remblayées par les sables depuis l'époque actuelle. Par suite du ralen(1) Mémoires de l'Académie de Saint-fflersbourg, t. XVI, n° 3, 870. (s) Notice sur le mouvement des sables dans le golfe.* Gascogne. (3) Rapport sur le golfe ,et le havre du cap Breton.