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MODIFICATIONS DES ROCHÉS.
REVUE DE GÉOLOGIE.
M. Dela n ofie (t) croit pourtant qu'on exagère beaucoup le rôle joué par l'eau dans la fusion des roches volcaniques. En revanche, il lui paraît qu'on ne tient pas assez compte de l'influence exercée par les gaz tenus en dissolution. Ces gaz sont susceptibles de se dégager quand la température s'abaisse, exactement comme dans l'affinage de l'argent où l'oxygène, en s7échappant, produit le phénomène du rochage. Or, d'après les expériences de M. H. Sa inteClair e-D e ville, l'hydrogène a une merveilleuse tendance, soit à se dissoudre dans les corps surchauffés, soit à s'en dégager par
le refroidissement; d'autre part, l'hydrogène entre comme élément dans toutes les combinaisons gazeuses volcaniques, vapeur d'eau, acide chlorhydrique, hydrogène sulfuré, carbures d'hydrogène. M. Del ano iie en conclut, comme MM. Angelot, Élie de'
M. Ste rry- Hunt( i) s'est également occupé de cette question et il n'hésite pas à adopter notre manière de voir, d'accord avec MM.
les professeurs Naumann et Sc hér e r. « Ainsi, dit M. Sterr y Hunt, cette théorie sans preuve du pseudomorphisme, telle que Bischo f l'enseigne, ne peut, même en lui donnant la plus grande généralité, nous faire avancer d'un pas vers la solution cid problème de l'origine des différents silicates qui, seuls ou mêlés ensemble, forment des couches au milieu des schistes cristallins. En
admettant pour un instant que la serpentine provienne de l'altération de l'olivine ou de la labradorite, et la stéatite ou la chlorite de l'horn131ende, l'origine de ces silicates anhydres, sur
lesquels s'opère le changement supposé, n'en reste pas moins inexpliquée. »
Beaumont et Charles Sain t e-C1 ai re-Deville, que c'est l'hydrogène qui a joué et qui joue encore le rôle principal dans les éruptions gazeuses et, par conséquent, dans la formation Ces volcans à cratère. Rappelons, à ce propos, que ces idées, notamment en ce qui con. cerne l'assimilation au rochage des phénomènes volcaniques, sont depuis longtemps professées à l'École des mines par M. de Chats-
MÉTAMORPHISME.
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cou rtois.
63.9
Métamorphisme spécial.
Ophiie empâtant du quartz ou du schiste. EÉPELETTE. L'ophite, qui' forme la partie sud-ouest du mamelon sur lequel est construite la ville d'Espelette, dans les Basses-Pyrénées, empâte souvent des fragments de quartz et de
MODIFICATIONS DES ROCHES.
schiste.
Da-près MM. Delesse et G i n.dr e, cette ophite est verte, à Pseudomorphisme.
On sait qu'une école de savants appartenant surtout à l'Allemagne et dont le professeur Bischof était l'un des principaux représentants, explique la, formation de la serpentine, de la sték tite, de la chlorite, du mélaphyre, du spilite, du trapp, du basalte du phonolite, du perlite, du rétinite et même de la plupart des roches, par le pseudomorphisme de roches cristallines préexistantes.
A différentes reprises, nous avons cherché à réagir contre ces idées théoriques; nous avons montré notamment, que beaucoup de faits attribués à des modifications lentes par pseudomorphisme, trouvaient une explication toute naturelle dans l'enveloppement et dans la cristallisation simultanée des minéraux (2). (I) Bull. soc. geol., XXVII, 635.
(2) Dot ess e Rech,ches sur l'origine des roches. morphisme (Annales des mines, 50 strie, I. XVI, p. 317).
Essai sur le pseude-
structure compacte, et contient quelques grains pyroxéniques de couleur verte plus foncée. Elle se distingue surtout par des veines ganglionnaires de chaux carbonatée blanche et spathique. Dans quelques fissures, elle Présente des lamelles de chlorite ferrugineuse ainsi que de l'épidote en cristaux brillants et vert jaunâtre. Accidentellement on y voit aussi des mouches de pyrite de cuivre, et il est remarquable que du cuivre se rencontre dans rophite des Pyrénées, comme dans le trapp des États-Unis. L'ophite d'Espelette prend encore une structure conglomérée, et alors elle offre des parties porphyriques réunies par des vei-
nes compactes. On y observe du quartz blanc, hyalin, provenant visiblement du terrain de transition, et ayant conservé son éclat gras. En outre du schiste appartenant au même terrain est gris noirâtre, gaufré et en partie formé de mica séricite. Ces. deux (1) American. Association. 1871, p. 315.
Revue scientifique de la France et de l'étranger.