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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
AU PUITS MONTERR:AD , N° 2 (LOIRE).
complète, l'ensemble des deux bouilleurs a reçu une faible
L'accident de Firminy montre les conséquences possibles d'une installation vicieuse à cet égard.
pente de l'arrière à l'avant. En outre la communication entre ces bouilleurs, qui ont 0'1,68 de diamètre, n'a que
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Je pense donc qu'il serait utile de faire connaître au
oni,,.5o de diamètre extérieur. Cette disposition est vicieuse,
public, par une insertion dans les Annales des mines et des
elle permet à l'air dégagé de l'eau sous la première impression de la chaleur, de rester dans le bouilleur n° 2, et MM. les ingénieurs ont calculé que plus du quart de la surface de chauffe de ce bouilleur (soit près de 7 mètres quarrés), pouvait être habituellement hors du contact de
,pouls et chaussées, les rapports de MM. les ingénieurs, ainsi que l'avis de la commission centrale. Telle est, selon moi, la seule mesure que l'administrafion ait à prendre à l'occasion de cet accident, puisque d'ailleurs la justice a été saisie.
l'eau d'alimentation. On avait là, en quelque sorte en permanence, une situation analogue à .celle qu'on a dans un générateur où l'on a laissé accidentellement le plan d'eau baisser en dessous du sommet des carneaux. On sait que, dans ce dernier cas, une alimentation intempestive, en déterminant un mouvement dans la masse d'eau, et une projection sur des parois surchauffées, est souvent la cause déterminante de l'explosion. 11 en a été ainsi, et par les mêmes motifs, dans' l'accident qui nous occupe. MM. les ingénieurs relèvent ',avec raison la mauvaise disposition adoptée lors du montage des chaudières du puits Monterrad. Il est évident que, dans tout générateur établi pour chauf-
fer l'eau progressivement; e,ri la faisant circuler dans une série de capacités, chacune de celles-ci doit être établie de manière à ne pouvoir devenir un réservoir d'air ou de vapeur, et il faut pour cela deux .conditions : d'abord que la communication d'une capacité à la suivante ait lieu par une tubulure placée tout à fait à la partie .supérieure de la première, et en second lieu, que tous les éléments de la surface supérieure de cette capacité aient une certaine inclinaison montante vers cette tubulure.
Les chaudronniers qui installent des chaudières ne se préoccupent pas toujours suffisamment de ces conditions.
CALLON.
Avis de la commission.
La commission, après en avoir délibéré, approuvant les obserNations contenues dans le:rapport qui précède, en adopte les conclusions.
L'ingénieur des mines, secrétaire, HANET CLERY.
L'inspecteur général des mines, président de la commission, Ch. COMBES.
Avis de M. TOURNAIRE, ingénieur en chef.
La cause de l'explosion de la première chaudière du puits Monterrad n° 2 est bien celle que signale M. l'ingénieur Gonthier, un vice de construction qui produisait un réservoir d'air dans la partie supérieure du bouilleur d'alimentation, et par suite une surface non mouillée au contact des flammes. Le dessin de la chaudière à grande échelle (Pl. X, fig. 1,
2 et 5), montre quelle était l'importanée de ce défaut. Les deux bouillenrs, d'un diamètre de o-,68, étaient réunis à l'aVant par une seule communication en tôle de orn,5o de diamètre intérieur ; ce qui, en tenant compte de l'épaisseur, laissait en cet endroit dans le bouilleur d'alimentation, un vide de 82 millimètres de flèche. La flèche