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DES EAUX-BONNES. .31.2
ALTÉRATION DES EAUX SULFUREUSES
On admet généralement aujourd'hui que dans les eaux sulfuré-sodiques le soufre existe à l'état de menosulfure de sodium. C'est M. Filhol, dont le nom est inévitable en ces matières, qui a établi définitivement ce: point fondasmental dans ses Recherches sur les eaux des Pyrénées. Aux arguments décisifs qu'il a présentés,: l'étude même des térations des principes sulfureux pourra en ajouter un nouveau. Cependant l'acide sulfhydrique existe à l'état libre dans certaines eaux, telles que Luchon et Ax ; l'altération de ces eaux sulfureuses se fait suivant une loi différente. Pour doser le monosulfure (ou l'acide sulfhydrique), on sait que Dupasquier avait proposé l'emploi d'une solution titrée d'iode dans l'alcool, le liquide à essayer, additionné d'un peu de colle d'amidon, ne prenant la coloration bleue permanente que lorsque le soufre a été déplacé par l'iode, équivalent pour équivalent. M. Filhol a montré que ce pro, cédé offrait de nombreuses causes d'erreur, et lui a porté dernièrement un coup définitif en établissant qu'en présence des sels alcalins, l'iode réagissait sur l'alcool et donnait lieu à la formation d'une certaine quantite d'iodoforme. Il a remplacé la teinture alcoolique de Dupasquier par une solution aqueuse d'iodure de potassium, qui sert de véhicule à l'iode.
Avec le procédé ainsi modifié, et en employant une li, queur décime, on peut arriver à une sensibilité très-grande:
J'ai recherché avec soin quel était le titre qu'il convenait d'adopter dans mes expériences. J'ai trouvé que les meil, leures conditions étaient réunies lorsque la liqueur normale contenait 2 dixièmes de milligramme d'iode par division de la burette, et que l'on opérait sur un demi-litre. d'eau sulfureuse. La liqueur est préparée en dissolvant 2 grammes à 2,5 d'iodure, de potassium- dans 5o ou 6o centimètres cubes d'eau ; après dissolution, on ajoute un gramme d'iode qui se- dissout rapidement à froid ; puis on étend d'eau jusqu'à ce que le volume total soit de 5oo cen,
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graduée en dixiètimètres cubes. La burette est, d'ailleurs, mes de centimètre cube. naturellement Avec une liqueur plus concentrée, on a plus étendue, le. une sensibilité moindre ; avec une liqueur devient moins moment de l'apparition du bleu permanenttrois divisions précis, et l'incertitude peut s'élever à deux ou reste la même. Quant, de la burette ; dès lors l'approximation il: importe de ne pas le au volume de la liqueur essayée, prendre trop faible, parce que l'erreur de jaugeage devient. l'erreur de lecture.;relativement plus importante, ainsi que demi-litre, j'ai mais., lorsque ce volume est supérieur à un
observé que la durée plus longue de l'opération amenait l'action de l'air sur une légère cause d'erreur par suite de le liquide en expérience. grande exacPour obtenir des liqueurs titrées avec une La pesée de l'iode titude, j'ai recours à un moyen détourné. de son action rapide, est difficile, à cause de sa volatilité et plus, l'iodure de potassiumi sur le papier et les métaux. De de potasse libr& qui affaiblit, contient fréquemment un peu borne, le titre de la liqueur en absorbant de l'iode. Je me d'iode, et toujours à peser approximativement i gramme je me sers pour en après avoir préparé la liqueur normale déterminer le titre exact, d'une dissolution d'hyposulfite grande précision, en de soude, qu'il est facile de titrer avec et bien pur (NaO.S'O' se servant d'hyposulfite bien cristalisé absorbent un équi+5110). Deux équivalents d'hyposulfite l'essai de manière à y valent d'iode. Je dirige, d'ailleurs,
de sorte que employer 5 à 400 divisions de la burette, l'erreur de lecture est annulée. conserver des La liqueur normale ainsi préparée peut se bouchés, sans que le mois entiers, dans des flacons bien Néanmoins, j'ai toujours eu le soin de. titre en soit altéré. je m'en suis vérifier le titre des liqueurs, toutes les fois que Je ferai servi, qu'elles fussent ou non récemment préparées. le titre absolu remarquer, d'ailleurs, que les même que