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ÉTUDES
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LES HAUTS-FOURNEAUX.
ÉTUDES
à potasse. L'analyse ne serait inexacte que dans le cas où les gaz renfermeraient des quantités appréciables d'hydrogène carboné, ce qui n'a jamais lieu lorsqu'on marche au coke.
Eue dernière précaution peut être nécessaire lors de la prise des gaz. Il est des fourneaux qui fument beaucoup, ou dont les gaz entraînent des poussières fines. Il pourrait se faire alors que la fente du tube aspirateur s'obstruât plus ou moins au bout de peu de temps ; c'est ce qui est arrivé à M. Scheurer-Kestner dans ses expériences sur les produits chargés de noir de fumée. On peut y remédier
par le moyen dont s'est servi cet habile chimiste. Une sorte de râclette, composée d'une courte lame de cuivre, engagée dans la rainure et fixée sur une tringle que l'on peut manoeuvrer de l'extérieur, permet de maintenir la fente constamment libre. Après avoir fixé lé rapport
CO' CO
,
il convient de déterminer
aussi la température moyenne des gaz du gueulard, ce qu permettra de calculer leur chaleur sensible. Lorsque les minerais ne sont pas hydratés, la température des gaz peut atteindre jusqu'à 400 et 600° C., ce qui exclut le thermomètre à mercure. On pourra avoir recours, soit au pyromètre thermo-électrique, soit au pyromètre de M. Lamy, fondé sur les tensions variables de l'acide carbonique provenant de la décomposition des carbonates de chaux ou de magnésie (*). S 10. Détermination de la chaleur consommée parun hautfourneau. Supposons déterminés les deux éléments dont
je viens de parler, c'est-à-dire le rapport
CO' CO
m, et la
température des gaz à leur sortie du haut-fourneau. Voyons (-) Comptes rendus.
Tome
LXIX, p. 3117.
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LES HAUTS-FOURNEAUX.
maintenant comment on peut apprécier, à l'aide de ces éléments, la marche d'un haut-fourneau. Il s'agit de comparer, en dernière analyse, la chaleur reçue à la chaleur consommée. J'ai déjà montré, par quelques exemples, comment on peut calculer la chaleur engendrée par combustion dans le haut-fourneau, dès que l'on connaît la quantité totale de CO' et de CO dans les gaz du gueulard. Je montrerai plus tard comment on peut évaluer séparément la chaleur produite, auprès de la tuyère, dans la zone de fusion, et celle qui est engendrée dans la zone de réduction. Dans les deux cas, il faut d'ailleurs ajouter à la chaleur produite celle qui est apportée par le vent chaud, ce qui ne présente d'ailleurs aucune difficulté, dès que l'on en connaît la température. C'est la somme de ces deux chaleurs produite et apportée qui constitue ce que j'appellerai dorénavant chaleur reçue. Quant à présent, il convient de montrer comment on peut déterminer la chaleur consommée. Elle se compose de quatre parties : 10 La chaleur absorbée par la réduction du minerai et la fusion de la fonte. C'est. un élément constant pour une fonte donnée, et qui même varie peu avec les diverses sortes de fontes. 2°
La chaleur absorbée par la fusion du laitier, la dé-
composition du calcaire, la vaporisation de l'eau fournie par le coke et le lit de fusion, et enfin la chaleur qu'exige la décomposition de l'eau du vent.
Cette deuxième partie est essentiellement varfable, et cela, non-seulement à cause des quantités très-différentes de calcaire et d'eau du lit de fusion, mais encore à cause de la composition très-variable du laitier, qui exige, par ce motif, pour se fondre, des quantités fort inégales de chaleur.
La chaleur sensible emportée par les gaz. C'est un élément variable aussi, mais toujours facile à calculer, dès que l'on connaît la nature et la température des gaz.