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COMPOSITION CHIMIQUE DES EAUX THERMO-MINÉRALES
Recherche da brome et de l'iode.
Des chimistes distingués, M. O. Henri entre autres, prétendent avoir nettement constaté la présence de bromures et d'iodures clans l'eau de Vichy; mais dans un mémoire couronné par l'Académie des sciences et qui a eu les honneurs de l'insertion au Recueil des savants étrangers, M. Bouquet dit que cette même recherche lui a donné des résultats négatifs, et il émet en conséquence un cloute sérieux sur l'opinion de ses prédécesseurs. Depuis lors, la question est restée pour ainsi dire en suspens, aucune nouvelle recherche, à notre connaissance, n'étant venue définitivement la trancher; aussi, la constatation du brome et de l'iode dans les eaux-mères, non plus d'une façon fugace, mais par les réactions les plus persistantes et les plus nettes, offre-t-elle un intérêt particulièrement important pour l'histoire chimique des eaux de Vichy. Présence de l'iode dans l'eau-mère n° 2. Pour constater l'iode, il suffit de prendre l'une ou l'autre des eauxmères ci-dessus, d'y ajouter une solution d'amidon, puis de saturer avec ménagement les carbonates alcalins par l'acide azotique. On obtient dans ces conditions avec l'eau-mère n° i une couleur bleu tendre, et avec l'eau-mère n° 2 Une couleur bleu foncé d'une extrême intensité, qui ne laissent aucun doute sur l'existence de l'iode et qui démontrent en outre, comme cela devait être du reste, que ce métal-
loïde existe en beaucoup plus faible proportion dans la première eau que dans la seconde. En opérant d'une façon comparative sur des solutions très-étendues d'iodure de potassium dans l'eau distillée, on peut s'assurer toutefois que, malgré l'énergie des réactions, la quantité pondérale d'iode correspondante est très-faible. Présence du brome.-Pour trouver le brome, on a employé avec beaucoup d'avantage cette propriété découverte par
DE VICHY, DE BOURBON-L'ARCHAMBAULT ET DE NERIS.
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Fehling, que si dans une liqueur contenant des iodures, bromures, chlorures, carbonates, etc., on ajoute une solution de nitrate d'argent, tout l'iode, puis le brome, puis le chlore, sont successivement précipités dans l'ordre indiqué, avant toute autre précipitation de sel insoluble d'argent. Les expé-
riences faites en premier Heu, sans aucune donnée première, ont fourni des résultats numériques qui ne sont probablement qu'approximatifs, lés autres sont beaucoup plus exactes ; l'importance du sujet semble toutefois demander qu'aucune d'elles ne soit passée sous silence ; nous allons donc les décrire à peu près dans l'ordre où on les a exécutées. A 2 litres d'eau-mère n° 2 on a ajouté 5 grammes d'azotate d'argent cristallisé .en dissolution : on a obtenu ainsi un précipité volumineux très-sensiblement coloré en jaune
et qui, vu la nature de l'eau, ne renfermait très-certainement que des chlorures, bromures et iodures d'argent. On a séparé ce précipité, mais la partie liquide, étant très-chargée de sels alcalins, avait retenu des chlorures, etc. d'argent en dissolution ; en en prenant une portion, le cinquième en-
viron, et l'étendant d'eau distillée, on a donc obtenu un nouveau précipité. Ce dernier s'est coloré en rouge brun au
contact de l'eau de chlore ; la liqueur surnageante étant décantée, on l'a additionnée d'un peu de potasse qui lui a fait perdre sa couleur brune, puis on l'a essayée pour iode et pour brome. Par addition d'amidon et d'acide azotique, aucune coloration bleue ne s'est produite, d'où absence complète d'iode. Après légère sursaturation de la liqueur par l'acide azotique, addition d'anfidon en poudre, puis d'eau de chlore concentrée, l'amidon s'est énergiquement coloré en jaune ; la même liqueur, toujours légèrement sursaturée par l'acide
azotique, ayant été mise dans un tube, puis additionnée d'éther et d'eau de chlore, la couche éthérée qui surnageait à la partie supérieure du tube après agitation était colorée en jaune d'or.