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NOTES 'GÉOLOGIQUES SUR LE GRILL
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NOTES GÉOLOGIQUES SUR LE CHILI.
horizontaux qui sont le prolongement de la grande plaine de la république Argentine. Les îles de l'archipel, au milieu duquel les navires doivent s'engager, sont également formées de couches arénacées à peine inclinées, et la navigation y est rendue difficile par la présence de nombreux bancs de sable. Cette formation arénacée, peu ou point bouleversée, cesse vers le milieu du détroit, entre Punta Arenas, la nouvelle station chilienne, et Port Famine où cette station avait été d'abord établie. A partir de ce point, et particulièrement à l'ouest du cap Forward, le détroit devient un canal souvent fort resserré, bordé de chaque côté par des montagnes escarpées et pittoresques, dans les plis desquelles on voit de beaux glaciers descendre presque jusqu'au niveau de la mer. Ces montagnes sont le prolongement de la chaîne des Andes et accompagnent le navigateur jusqu'au cap Pilares et aux roches des Quatre Évan-
gélistes, qui signalent l'extrémité du détroit du côté du Pacifique. Dans cette dernière partie, la navigation est rendue dangereuse par des écueils sous-marins, contre lesquels autrefois plus d'un navire est venu se briser. Punta Arenas est une station pénitentiaire établie par
le gouvernement chilien et où les vapeurs font relâche c'est le seul point habité par la race blanche dans le détroit de Magellan. La petite ville naissante, qui compte déjà de nombreuses familles de colons libres, et bâtie près de l'embouchure d'une petite rivière et sur un terrain de transport probablement formé par cette rivière elle-même. On voit à la surface et jusqu'à une assez grande hauteur, des blocs évidemment venus de la montagne et formés, pour la majeure partie, de roches amphiboliques et diallagiques. En remontant le cours de la rivière, on entre, à i kilomètre
environ de Punta Arenas, au milieu d'une vaste forêt dont la principale essence est le beau hêtre à feuilles persistantes (fagus antarctica) et sur les bords de laquelle nous avons déjà signalé la présence d'un charmant
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arbrisseau' couvert de grappes de fleurs jaunes (berberis cifolia). A 6 ou 7 kilomètres environ ,de la station on rencontre, sur la rive gauche de la riviereome exploitation récente de lignite, où nous avons relevé la coupe suivante. mètres.
8,00 Sable argileux bariolé. ci,5o Argiles un peu schisteuses et sableuses. o;4o Lignite. 2,00 Grès micacé verdâtre et glauconieux. 0,5o Grès compacte avec empreintes de plantes. 8,00 Grès sableux tendre, schisteux en grand; la schistosité qui n'est point d'accord avec la stratification est dirigée N. 450 E. et plonge de 6o0 vers le S. 0,4o Grès compacte qui se décompose sphéroïdalement. 6,00 Grès sableux schisteux en grand. o,3o Grès compacte. 6,00 Sable bariolé glauconieux. 0.20 Grès compacte. 8,00 Sable glauconieux. o,5o Argile sableuse schisteuse. Lignite. 0.75 Grès sableux et schisteux. 2,to Lignite exploité. ,Grès verdâtres et glautonieux.
Ces grès glauconieux de la partie inférieure de la coupe sont tufacés, tendres, et s'égrènent très-aisément sous les doigts. Ils sont principalement formés de grains quartzeux mélangés de grains noirs de fer oxydulé, de lamelles micacées, enfin de grains verdâtres lamelleux qui sont sans doute du pyroxène ou de l'amphibole. La présence--de roches amphiboliques dans les montagnes qui dominent Punta Arenas, présence rendue certaine par la nature-des blocs.erratiques que nous avons mentionné, explique suffisamment la com-
position minéralogique de ces grès. On y trouve de nombreux fossiles parmi lesquels nous citerons une huître de grande taille qui nous a paru être 'F'0. patagonica Cl de (*) 11,1. Grange (Voyage de Astrolabe) signale l'O. patagonica clans
les couches horizontales de Havre-Pecket, situé un peu à l'est de .Punta-Arenas. TOME III, 1873.
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