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FABRICATION DES FONTES BESSEMER
ET LEUR CONVERSION EN ACIER.
manque; il manque le moyen sûr d'obtenir, à peu près d'une manière constante, de l'acier Bessemer. de bonne
cornue en tôle de 15 millimètres environ d'épaisseur, gar-
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qualité.
Placé dans d'excellentes conditions pour étudier cette question et persuadé qu'en donnant une théorie du procédé
- Bessemer, je rendrais un service marqué à l'industrie, j'ai
rassemblé mes observations faites pendant quinze mois au pied du convertisseur, sur des fontes de compositions très-
variées. Aidé de l'analyse chimique des produits et des fontes, j'ai cherché à éluCider les points obscurs et j'ai formé de tous ces travaux un ensemble qui, je crois, permettra aux ingénieurs et aux praticiens de suivre une voie sûre dans la fabrication des fontes et leur conversion en acier Bessemer.
Loin de moi l'idée d'avoir épuisé le sujet, d'avoir tout dit sur Me, matière; je fais encore des voeux d'être suivi dans
cette étude, par des successeurs qui, riches de nouvelles observations, pourront, tout en corrigeant mes erreurs, compléter ce point nouveau de la sidérurgie. Quinze mois d'essais de toute nature m'ont conduit parfois à des déceptions, parfois à des succès très-marqués. Au milieu de mes recherches, souvent très-laborieuses, surgissaient sur les résultats des critiques sévères; 'mais con-
naissant leur source et leur valet, j'allais toujours mon chemin, persuadé que le métallurgiste intelligent me tiendrait compte au moins de mes efforts. Partie miteanigne.
Je ne dirai que quelques mots de la partie mécanique et des engins mis en jeu dans l'opération Bessemer, ce mémoire s'adressant surtout aux personnes qui s'occupent de la fabrication des fontes et de la marche des opérations, c'est-à-dire de la partie chimique du procédé. ,Le vase dans lequel se fait l'opération Bessemer est une
nie à l'intérieur de sable un peu argileux et très-réfractaire (fig. 1, Pl. Hi). Le sable de Voreppe (Isère) réussit, fres-bien. La forme de cette cornue rappelle assez celles des cornues dont on se sert dans les laboratoires de chimie. Elle est munie -au centre extérieurement d'un cercle en fer ou en acier l(Ki, qui porte deux tourillons (axe transversal de la cornue) reposant sur deux paliers en fonte. L'un des tourillons est plein et porte un engrenage mû par une crémaillère fixée à l'extrémité d'une tige de cylindre à vapeur ou hydraulique.
En admettant une pression hydraulique ou de vapeur ur le piston PP' (fig. 2, Pl. III), on imprime à la cornue un mouvement circulaire autour des axes AA' qui permet d'abaisser on de relever l'appareil. Par l'autre tourillon, qui est creux, arrive le vent destiné à l'oxydation des matières unies au fer. La cornue est renflée de manière à présenter une panse ou bien, ce qui revient au même, le corps est-cylindrique, mais l'axe-vertical de la cornue et l'axe de l'appendice 'formant la gueule du convertisseur se rencontrent sous un angle assez grand, de manière à former réservoir où la fonte et
l'acier se réunissent sans obstruer les tuyères lorsque le convertisseur est horizontal. A la partie inférieure du convertisseur se trouve fixé, au
moyen de boulons, un grand cercle 00' en fonte à deux brides. L'une de ces brides sert à le fixer à la tôle de la cornue et l'autre est destinée à recevoir le fond (plaque de fonte ou de tôle) obturateur de tout le système. Ce cercle 00' a en général o',25 de hauteur totale, im,5o de diamètre et 3o à 55 millimètres d'épaisseur. A l'intérieur. ainsi que l'indique le plan, se trouve un disque CC' fixé au moyen de' vis de pression ou de coins. Ce disque est généralement percé de 7 ou 9 trous, dans lesquels s'engagent des tuyères en terre réfractaire qui sont