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FABRICATION DES FONTES BESSEMER
ET LEUR CONVERSION EN ACIER.
Comme conséquence de. ce principe, je devais avoir dans le haut-fourneau une température assez élevée pour réduire l'oxyde de manganèse, et par suite. la silice devait ètre saturée par la chaux et l'alumine, pour neutraliser l'affinité de la silice pour l'oxyde de manganèse..
un dosage donnant en manganèse 3 p. 100 du poids de la fonte, avec s . 5 o 0 kilogrammes de coke par tonne de fonte, du vent chauffé à 3600 et des laitiers dé composition BS, la quantité de manganèse restant dans la fonte oscillait de 1,70 à 2 p. 100. C'était donc l'allure à imprimer au haut-fourneau. L'analyse des laitiers correspondants à cette allure, pour-
La saturation de la silice par la chaux et l'alumine était une question simple; il suffisait de faluner dans le haut-fourneau des laitiers de la composition B. S., ou du moins s'en rapprochant beaucoup. Quant à la réduction du manganèse, il suffisait d'obtenir
des fontes grises n° 2 , avec 14 ou 1.5oo kilogrammes de coke par tonne .de fonte. ,Le type principal pratique de ces fontes se présente sous l'aspect suivant :. La moitié supérieure du gueuset ou saumon de fonte est grise, à grains plats quarrés, et la moitié inférieure est plus ou moins serrée ou cendreuse. L'allure du haut-fourneau établie dans ces conditions avec des doses variables de manganèse dans la charge, j'obtins des fontes qui présentèrent les caractères suivants : Toutes les fois que, dans le dosage, je dépassais en manganèse métallique 3 p. ioo du poids de la fonte que produi-
sait la charge, j'avais des fontes dont le traitement au convertisseur était incertain, la chute de la flamme était masquée par les fumées qui se dégageaient en .abondance à la fin de l'opération. Au milieu d'opérations très-bonnes se trouvaient des opérations mauvaises. Les lingots offraient de l'irrégularité dans le travail. Les produits acier ne présentaient pas toujours une ténacité irréprochable. Ainsi, en août 1872, des fontes qui contenaient 3,6o p. ioo de manganèse donnaient des produits incertains et ,peu résistants. En septembre même année, la fonte à 2 p. loo de manganèse donna, à cet endroit-là, toute .satisfaction; le travail de l'acier était très-bon. -C'était la fonte à obtenir. .Par des essais très-rapprochés et répétés, je fus conduit à admettre que, dans,une fonte grise D° , produite avec
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suivie pendant une période assez longue, m'accusa, en effet,
une teneur en manganèse se rapprochant toujours sensiblement de 1,50 P. 100. Comme avec les minerais dont je disposais, je produisais 800 kilogrammes de laitiers par tonne de fonte, j'avais en manganèse métallique dans ces laitiers : I,5o
800 100
,
soit
10o de manganèse,
la quantité totale apportée par le lit de fusion étant de .3o kilogrammes par tonne de fonte. La fonte (sauf quelques légères pertes par les gaz) de-
vait bien contenir 19,6o de manganèse, soit 1,96 p. ioo.
Toutes les fois que je me suis rapproché de ces données,
la fonte n° 2 produite a donné toute satisfaction dans sa
conversion en acier (*). Les laitiers du liant fourneau dont je donne ci-dessous la composition sont des laitiers-types de cette allure. Vitreux un peu à la surface, ils .sont pierreux, lithoïdes à l'in-
térieur avec une forte teinte verdâtre ou vert Jaune annonçant la présence du manganèse.
(*) Ce qu'elle présente aussi de remarquable, c'est la facilité de l'arrêt des opérations dans le convertisseur. La fin correspond généralement très-bien avec la disparition des raies vertes dans le spectroscope.