Annales des Mines (1873, série 7, volume 3) [Image 70]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

154

FABRICATION DES FONTES BESSEME

L'allure du haut-fourneau a été constamment très-régulière.

Il est évident que la conversion en acier de l'une et de l'autre fonte ne présentera pas les mêmes caractères. La température développée par la première sera considérablement plus élevée. 11 y a donc lieu, comme conséquence de ce fait, d'épuiser toute la fonte du haut-fourneau lorsque la quantité sera suffisante pour une opération au convertisseur ; il y aura

également avantage, comme conservation des parois du creuset du haut-fourneau. Construction des hauts-fourneaux polar fonte Bessemer.

Cette construction ne présente rien de bien particulier. Les hauts-fourneaux doivent être construits de manière à produire constamment et facilement des fontes grises et dans les meilleures conditions de prix. De cette observation découle naturellement un profil donnant un ouvrage très-élevé et relativement étroit.

ET LEUR CONVERSION EN ACIER.

i55 11 faut y ajouter la main-d'oeuvre et lés frais généraux qui varient en général de 11 à 12 francs par tonne (*). Conversion de la fonte en acier.

Dans la conversion de la fonte en acier Bessemer, deux cas peuvent se présenter : on peut avoir à transformer de la fonte venant directement du haut-fourneau ou de la fonte refondue au cubilot ou au four à réverbére. Dans l'un et l'autre ças, la conversion se fait toujours dans le convertisseur, tel que je l'ai décrit au commencement de ce mémoire ; la nature des fontes seule varie. Il faut pour la deuxième fusion des fontes plus grises, car la

fusion, soit au cubilot, soit au réverbère, amène toujours un affinage qui élimine une partie du carbone, du silicium et du manganèse. Des fontes, qui seraient déjà pauvres de ces corps étrangers, ne développeraient plus assez de cha-

leur. Un mélange qui réussit bien en deuxième fusion est le suivant : A. p. loo, fonte no 2 ou n^ 5. G. fonte grise n°

Prix de revient des fontes Bessemer.

Il me serait bien difficile d'appliquer des prix aux matières constituant le prix de revient de ces fontes. Ces prix sont trop variables en ce moment (1872-75) ; ils sont tout à fait anormaux par suite de la pénurie de houille. Aussi je ne donnerai ici que les éléments du prix de re-

vient, sauf aux intéressés à appliquer les prix suivant la localité où l'on agira

Dans tout le midi de la France, les consommations se rapprochent sensiblement des chiffres suivants Coke Minerais

i 660

Castine. Houille.

700 250

par tonne de fonte (le minerai rendant en fer 6o p. ioo).

Ce mélange donne toujours beaucoup de chaleur; on est même souvent obligé d'ajouter des riblons (vieux aciers) pendant la marche de l'opération. Pour la première fusion, on doit toujours rechercher au haut-fourneau des fontes grises n° 2 ou n° 2-3. Les n" 5 et 4 ne sont employés avec avantage qu'au Creuzot, ainsi que je l'ai démontré en traitant de la fabri-

cation des fontes.

La refonte de la fonte dans le cas de deuxième fusion Cl Ces chiffres ne s'appliquent pas à certaines usines, le Creuzot, par exemple, où tous les détails étudiés avec un soin particulier permettent de réaliser de sérieuses économies. TOME III, 1873.

10