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ET LEUR CONVERSION EN ACIER.
FABRICATION DES FONTES BESSEMER
Cette compagnie arrive à réduire dans un four à réverbère un mélange de minerai de fer, de minerai de manganèse et de houille et obtient une fonte qui contient 40 à 5o p. ioo de manganèse (*).
L'emploi de ce métal manganésé présente, au point de vue de l'acier doux, des avantages incontestables. Le manganèse s'y trouvant en dose très-considérable, il n'est pas nécessaire d'en ajouter une grande quantité dans le conver tisseur pour produire la réaction ; cette petite quantité de métal manganèse introduite n'apportera dans le bain métallique qu'une très-faible quantité de carbone qui donnera un acier très-doux. A mon avis, ce serait plutôt du fer aciéreux que de l'acier proprement dit. Si la fabrication de ce métal à forte dose de manganèse pouvait se faire économiquement, l'emploi s'en généraliserait et l'on aurait résolu la question de fabrication du fer par le procédé Bessemer ; car le produit a plutôt les propriétés du fer doux que celles de l'acier.
Le spiegel, dans l'opération Bessemer, jouant un rôle considérable au point de vue de la réaction du manganèse, il y à lieu en le refondant de se mettre autant que possible à l'abri de l'oxydation. Les fours Siemens et Ponsard présenteraient à ce point de vue-là de sérieux avantages. Dans les fours ordinaires à, réverbère, le spiegel perd des quantités considérables de manganèse. J'ai analysé un spiegel
qui, avant la fusion, contenait : silicium 0,57 p. Io°, et manganèse 8,5o p. 100. Après la fusion il ne contenait plus que : silicium 0,528 et manganèse 5,3o p. 100. La perte en manganèse était donc 5,20 p. ioo.
Ce n'est que par le tâtonnement que l'on est arrivé jusC) Je ne garantis pas l'exactitude de ces chiffres qui me sont parvenus par voie très-indirecte. Quant à moi, je ne connais pas d'alliage au-dessus de 30 p. 1,00 de manganèse.
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qu'a présent à déterminer la quantité de spiegel à ajouter dans un bain métallique affiné du convertisseur.
Pour la fabrication des rails durs, on emploie généralement 10 p. ioo du poids de la fonte traitée ; pour des rails doux, on ajoute environ 7 p. 100. Pour l'acier très-doux, la quantité ajoutée varie de 4 à 5 p. ioo, et enfin pour les canons et tubes de canons pour lesquels l'acier doit à la fois présenter de la résistaihm et à la fois de la dureté, la quantité de spiegel la plus convenable semble être G p. ioo du poids de la fonte traitée. L'acier fabriqué avec une addition de G p. i oo de spiegel contient en carbone une quantité se rapprochant de 0,35 p. 100. Le spiegel ajouté dans le convertisseur, l'opération de la conversion de la fonte en acier est terminée. Reste à couler l'acier. Jusqu'à présent, dans les ateliers oùl'on fabrique
de l'acier Bessemer, on se sert d'une poche placée à l'extrémité de bras en forte tôle, 5o à 4o millimètres d'épaisseur sur 5oo à 400 de largeur attachés à une grue hydraulique.
On verse l'acier dans cette poche qui porte clans le fond un siège de soupape en terre très-réfractaire. La soupape ou bouchon est fixée à l'extrémité d'une tige recourbée en col de cygne garnie de terre réfractaire. Au moyen de la grue, on amène la poche sur la lingotière où doit être coulé l'acier. Un levier extérieur à la poche agissant sur l'extrémité du col de cygne sert à soulever la soupape ; l'acier s'écoule dans la lingotière. Dans le cas de plusieurs lingotières, après avoir rempli la première, on ferme la soupape, on passe à la seconde et ainsi de suite. Cette opération ne présente d'ailleurs aucune difficulté. L'acier coulé dans les lingotières présente divers caractères gui sont ,déjà pour le praticien des indices de bonne ou de mauvaise qualité. La surface de l'acier, après le coulage,
présente ordinairement un léger bouillonnement qui 'est