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ET LEUR CONVERSION EN ACIER.
FABRICATION DES FONTES BESSEMER
vert du spectre un groupe de raies qui sont acceptées comme accusant la combustion du carbone (*). Elles "disparaissent complètement à la fin des opérations, et il ne reste plus que la raie jaune très-accentuée, qui est considérée par toutes les personnes qui se livrent aux études spectrales comme étant la raie du sodium. Le spectre lavé, c'est-à-dire lorsqu'il ne reste plus que cette raie du sodium, l'opération Bessemer est achevée
on doit généralement arrêter là l'affinage, renverser le convertisseur, ajouter le spiegel et couler l'acier. Je ferai seulement remarquer que dans les opérations très-chaudes, à fonte très-graphiteuse, le départ du carbone se faisant moins rapidement que dans les opérations froides, il est nécessaire de pousser les premières quelques secondes après la disparition des raies, tandis qu'il faut arrêter exactement à la disparition, lorsque l'opération est froide. Quelques métallurgistes praticiens prétendent qu'il est
absurde (c'est le mot que j'ai entendu) de pousser les opérations. Je ne prendrai pas la peine de répondre, j'abandonnerai leur manière de voir aux hommes compétents qui se prononceront. Pour mon compte, je pense qu'il est des cas où il convient de pousser les opérations, mais il faut alors ajouter une plus forte proportion de spiegel pour régénérer le métal qui aurait été attaqué. Par tout ce que je viens de dire sur la conversion de la fonte en acier, il est facile de voir que l'opération Bessemer n'a rien de compliqué ; bien que la qualité de l'acier en dépende un peu, la réussite est surtout due à la bonne qualité de la fonte. (1 L'étude sur la composition des gaz produits dans l'appareil Bessemer pendant l'opération, par M. Snelus, traduite de l'anglais par M. Amiot 4/27iti1es des mines, t, II, 5e livraison, 1872, p. 332) prouve bien avec évidence que le groupe des raies vertes dans le spectroscope appartient à l'oxyde de carbone. Ce travail vient donner une fois de plus raison aux métallurgistes
qui considèrent le spectroscope comme un guide indispensable dans l'opération 'Bessemer.
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Prix de revient de l'acier.
Le prix de revient de l'acier Bessemer variant essentiellement avec celui de la fonte, je me bornerai à dire (sans m'écarter beaucoup de la vérité) qu'une fonte étant donnée, il faut Go francs par tonne pour la convertir en lingots d'acier. Ainsi, avec une fonte coûtant 120 francs la tonne, on doit produire des lingots à 18o francs la tonne au maximum. Aciers Bessemer.
Les aciers que l'on produit dans le convertisseur Bessemer
participent à un haut degré des propriétés de la fonte. Si la fonte est pure, c'est-à-dire exempte de soufre, l'acier est pur. Si les fontes sont trop siliceuses, l'acier est siliceux et présente un caractère très-saillant : il est très-fluide et se solidifie moins rapidement. C'est l'écueil que le métallurgiste doit chercher à éviter avec le plus grand soin ; c'est celui qui se présente le plus fréquemment. Je ne parlerai pas du manganèse, car il est constant qu'une proportion considérable dans les aciers ne nuit pas au travail (laminage ) Ainsi les aciers A et B qui contenaient A
Carbone. Silicium. Manganèse.
Carbone. 0,072 Silicium. , 0,220 Manganèse.
0,580 0.048
o3oo
ont donné bon résultat comme travail au marteau et au laminoir. L'acier C contenant Carbone.
0,C100
Silicium Manganèse.
o,100 0,310