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OBSERVATIONS SUR LE MÉMOIRE DE M. JANOYER.
OBSERVATIONS SUR LE MEMOIRE DE M. JANOYER.
OBSERVATIONS SUR LE MÉMOIRE DE M. JANOYER.
sir, sous la première impression du vent froid ; mais en dehors de ces trois conditions, je comprendrais difficilement que les fontes à 2 et à 4 1/2 p. ioo de manganèse, soient si d'ailleurs l'opération est bien conduite,
Par M. L. GRUNER.
En publiant le mémoire de M. Janoyer sur le procédé Bessemer, la commission des Annales n'entend garantir en aucune façon les faits et les théories avancés. Elle accepte
le mémoire sans le juger, et en laisse la responsabilité à qui de droit. Si je fais cette observation préliminaire, je ne veux personnellement ni blâmer ni approuver l'intéressant mémoire en question ; j'apprécie les travaux de M. Janoyer, et suis de son avis sur la plupart des points qu'il traite ; seulement je crois devoir faire quelques réserves ; je regrette en particulier que l'auteur ait trop compiétement passé sous silence les publications antérieures, parues sur la matière tant en France qu'à l'étranger. Ma première remarque est relative à la conclusion trop absolue de M. Janoyer quant à la nature des fontes propres à donner de l'acier Bessemer. On sait, depuis longtemps, que le procédé Bessemer, comme toute autre méthode d'affinage pour acier, exige des fontes pures manganésifères. On sait aussi qu'une condition spéciale de bonne marche de l'apPareil Bessemer est une certaine teneur en silicium, qui seul peut développer la chaleur voulue. La proportion ri-
goureuse dépend de la nature des autres éléments, mais ne doit pas s'éloigner beaucoup, en général, de la limite de 2 p. loo, recommandée par M. Janoyer. Il faut enfin, comme troisième condition, que la fonte soit très- chaude au moment où on la coule dans l'appareil,
et que celui-ci aussi ait été suffisamment chauffé, pour que le métal n'ait pas la tendance à se figer ou à s'épais-
forcément appelées à donner de meilleurs résultats que les fontes à teneurs intermédiaires de manganèse. Il suffit de consulter les nombreuses analyses de fontes
Bessemer, publiées par divers auteurs, telles que celles des fontes anglaises d'hématites, celles de Suède, de Styrie, etc., pour être convaincu que la composition des fontes pour acier Bessemer n'est pas aussi étroitement liée à des formules exclusives que le pense M. Janoyer. J'observerai ensuite, en ce qui concerne les fontes riches en manganèse, que, bien avant l'introduction du procédé
Bessemer au Creuzot, on a eu recours ailleurs à de pareilles fontes, et même à des fontes relativement peu grises, n" 5 à 4. Je citerai celle de Neubery, tenant 5,/t6 p. ioo de Mn pour 1,96 p. ioo de Si (*), celle de Fagersta en Suède, 2,926 de Mn pour o,641 de Si, qui est truitée (") ; celle de Hep en Carinthie tenant 4,24 de Mn pour 1,79 de Si (***) ; et celle de Hoerde (Westphalie), tenant au moins 5 p. lao de Mn pour une dose de silicium
peu supérieure à i p. ioo (****). On a constaté depuis longtemps, en Autriche, que des fontes peu siliceuses, même riches en manganèse, sont exposées à donner des explosions par défaut de chaleur; c'est le motif pour lequel on a été amené à injecter, à Neuberg, du charbon de bois en poudre fine avec le vent, et c'est aussi ce qui a conduit M. Tunner à réclamer le vent chaud pour l'appareil Bessemer. Mais on peut remédier plus simplement à l'inconvénient en question en souillant (*) Annales des mines, t. XII, pag. 258. et ****) Revue de (Exposition de 1867, par M. Jordan (ri° 6), p. 147 ; (no 8) p. 585 et (n" /o), p. 545, 591 et 592.