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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTA LLIFÈRES
et l'on y a trouvé des veines de serpentine. Cette serpentine est d'un vert jaunâtre plus ou moins foncé, souvent trèsélégamment veinée ; elle est mélangée d'une petite quantité de chaux carbonatée, qui forme des enduits blancs dans les fissures. Elle se montre au milieu du calcaire, tantôt en veines minces, tantôt en nodules, tantôt en amas ou en bancs épais. Cette roche, désignée aussi sous le nom d'ophicalcite, est susceptible de prendre un fort beau poli et pourrait être exploitée comme pierre d'ornement. On rencontre encore dans les formations 'qui nous occupent une roche particulière, connue dans le pays sous le nom d'aphte, mais plus souvent improprement appelée pegmatite. C'est un mélange grenu d'orthose et de quartz., Le quartz, qui forme d'ordinaire l'élément dominant, est gris clair, translucide, quelquefois presque hyalin. L' or-those se montre en très-petites lamelles cristallines, d'un blanc de- lait, parfois kaolinisées, disséminées au milieu du quartz. On trouve en outre çà et là des paillettes de mica vert pâle et rarement des veinules d'amphibole hornblende. La masse est «coupée de veines de quartz grisâtre ou hyalin. C'est une roche excessivement dure, qui offre au mineur, quand on la rencontre souterrainement, des difficultés d'abatage considérables. Elle se montre au jour en quelques points de la vallée d'Eisenbach, notamment sur la rive gauche, au Hirschenstein, à la hauteur de l'Alt Anton Stollen. On ne la rencontre jamais qu'au voisinage de la syénite; aussi est-elle généralement considérée comme une roche métamorphique. Les schistes et les quartzites sont les formations sédimentaires les plus anciennes du district de Schemnitz ; ils reposent directement sur les granites, entre Eisenbach et Glashiitte, et sur les syénites dans les vallées d'Eisenbach et d'Hodritsch, .0n les arencontrés dans les travaux des mines, et l'on a constaté qu'ils s'étendent plus loin en profondeur qu'à la surface et sont en partie recouverts
DU DISTRICT DE SCHEMN Z (HONGRIE).
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par les grünsteins. Quelquefois l'on trouve des gîtes métal-
lifères à leur toit ou à leur mur, entre eux et les roches qui les recouvrent ou sur lesquelles ils reposent ; il en est ainsi près d'Hodritsch et d'Eisenba h où un certain nombre de filons sont de véritables gîtes de contact. Le minerai a parfois même pénétré dans la roche : ainsi une partie des quartzites du Rabensteiner Fels sont imprégnés de sulfures métalliques ; aussi ont-ils été exploités par les anciens qui paraissent avoir enlevé tout ce qu'on pouvait
traiter avec bénéfice. On voit aujourd'hui à la surface d'énormes excavations présentant encore sur leurs parois les traces de l'exploitation par le feu. Les quartzites sont, comme nous l'avons dit, intercalés dans les schistes ; mais on remarque qu'ils se trouvent le
plus souvent vers la partie inférieure, plus près de la syénite ; à mesure qu'on approche de cette roche, les schistes changent peu à peu d'aspect, ils deviennent plus clairs et se chargent de quartz ; au contact on trouve les aphtes dont nous avons parlé, alternant parfois avec des couches de quartzite. Il paraît certain, d'après cela , que
la syénite a métamorphisé les schistes et leur est , par conséquent, postérieure. Au voisinage des granites et des gneiss , au contraire, on n'observe rien d'analogue, et il est permis de les considérer comme les plus anciennes formations du pays. Quant aux schistes eux-mêmes, l'absence complète de fossiles fait qu'il est à peu près impossible de fixer leur âge avec certitude ; cependant leur position et leurs caractères lithologiques ont conduit M. F. v. Andrian (*) à les assimiler aux schistes et aux
quartzites des Karpathes et de la Bohême que l'on a reconnu appartenir aux formations dévoniennes. (*) F. Freiherr V. Andrian. Das südwestliche Ende des Schem-
nitz-Kremnilzer Trachytstockes.Jahrb. der k. k. geol. Reichsonstalt. 1866, t.