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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES
verdâtre, le feldspath est en cristaux blancs, légèrement vitreux, un peu plus nets et plus abondants; on remarque encore quelques taches vert foncé, mais on aperçoit aussi une assez grande quantité de hornblende en aiguilles noires bien formées.
Griiusteins terreux. - II nous reste à parler maintenant des grünsteins terreux, qui sont extrêmement fréquents dans le massif de Schemnitz ; la plupart appartiennent au type porphyroïde. Les grünsteins compactes paraissent résister énergiquement, en général, à l'action des agents atmosphériques et ne se montrent altérés que sur une épaisseur de 2 ou 5 millimètres à partir de la surface ; les gransteins porphyroïdes présentent quelquefois la même résistance à la décomposition, niais plus souvent il faut enlever une croûte terreuse de près d'un centimètre d'épaisseur avant de trouver la roche solide. Enfin il arrive fréquemment que la masse entière présente une altération profonde : la pâte est tendre, se laisse couper au canif, le feldspath est d'un blanc mat, sans éclat, et paraît à demi
kaolinisé ; cet état semble tenir à la nature même de la roche plutôt qu'a une décomposition progressive, car on trouve encore ici des traces de l'action des agents atmosphériques et l'on voit que, bien que cette action se soit fait sentir plus profondément, elle s'arrête cependant à quelque
distance de la surface. On trouve, bien entendu, dans ce groupe comme dans les précédents, une longue série de variations, depuis la roche à peine altérée et encore solide jusqu'aux masses tout à fait terreuses, d'aspect tuffacé, qui tombent en sable ou en poussière sous le marteau. Nous citerons d'abord les grünsteins qui bordent la route de Windschacht, au-dessus du Max Schacht : la pâte en est d'un gris verdâtre, assez claire, tendre et à demi terreuse ;
le feldspath se présente en petits cristaux aplatis, d'un blanc tout à fait mat ; la hornblende est disséminée dans la masse en fines aiguilles] noires, mais sans éclat. Le
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DU DISTRICT DE SCHEMNITZ (HONGRIE).
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grânstein de Kopanitz, près Moderstollen, est également à demi terreux : il est composé d'une pâte un peu rude, d'un gris légèrement violacé ; le feldspath y est disséminé en cristaux nombreux, de 5 à 4 millimètres de longueur, presque vitreux, d'un blanc mat; quelques-uns offrent des gouttières et des stries très-nettes; l'amphibole se montre en aiguilles bien formées, mais profondément altérées, d'un jaune verdâtre ou ocreuses; on aperçoit en outre beaucoup de mica noir en piles ou en paillettes. (V. l'analyse K,
p. 251). En allant de Schemnitz à Dillen, on rencontre au milieu des tufs qui bordent la route et qui ne sont peut-êire que des grünsteins entièrement décomposés quelques niasses de roches plus solides, qui rentrent dans le groupe des grünsteins terreux ; la pâte est d'un gris violacé, elle renferme des cristaux de feldspath blanc laiteux, kaolinisés, un peu d'amphibole et du mica, légèrement altérés. Ceux qu'on trouve à la naissance du ruisseau d'Illia, au voisinage des grünsteins compactes, ont subi une altération encore plus profonde : la pâte est vert grisâtre, les cristaux de feldspath sont transformés en kaolin, l'amphibole et le mica ne semblent pas modifiés, mais la masse même de la roche a perdu toute solidité et se désagrége complètement sous le marteau. (V. l'analyse M, p. 251.) Enfin, au col de Rottenbrunn, on remarque au bord de la route des roches blanches, terreuses, coupées de veines ocreuses, qui ne paraissent, au premier coup d'oeil, avoir aucun rapport avec les grünsteins. Cependant, en les examinant de près, on distingue dans la masse grisâtre une foule de petits cristaux blancs, dont quelques-uns sont cariés 'et désagrégés (V. l'analyse N, p. 251) ; et quand on en casse des blocs un peu gros, on trouve au centre un noyau bleuâtre qui présente tous les caractères d'un griinstein : la pâte en est terreuse, elle est criblée de petits cristaux lamellaires altérés, d'un blanc mat ; çà et là