Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
532
ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES
DU DISTRICT DE SCHÈMNITZ (HONGRIE).
Ce gîte est formé de plusieurs veines ; l'intervalle des veines extrêmes varie beaucoup ; la masse tomprise dans cet intervalle est composée .de quartzites et d'aphtes. Le
cassures et ne porte aucune trace des dislocations qui -se seraient certainement produites dans sa masse s'il eût existé au moment où ce mouvement s'opérait. La direction des stries de glissement n'est jamais celle de la ligne de pente du filon; en plusieurs points nous avons vu ces stries faisant avec la ligne de pente un angle voisin de 400, ce qui montre qu'ici, comme à Moderstollen, les mouvements de terrain ont eu pour causes des forces latérales. En -un point du filon, dans des vieux travaux, près d'un chantier à la pointerolle en parfait état de conservation, nous avons rencontré dans la masse même de remplissage d'une des veines principales, vers le toit de cette veine, une fente de puissance variable, de 5 à co centimètres environ, remplie d'une masse bréchiforme ayant tout à fait l'aspect d'un
remplissage de ces veines est variable; il est généralement quartzeux d'apparente quelquefois bréchiforme avec
noyaux de grünstein pénétré de quartz et de ,quartzite empâtés ; quelquefois ce remplissage est feldspathique; un
y rencontre également de la calcite, mais plus rarement. Les minerais contenus dans ce remplissage sont des minerais argentifères et aurifères : la stéphanite, l'argent rouge, la pyrite cuivreuse et les branderze; ces derniers sont déposés dans les cavités irrégulières d'un quartz opaque et d'aspect carié ; on ne rencontre jamais ni blende ni galène. Dans les travaux d'exploitation .de l'Allerheiligen Gang,
on a suivi surtout deuX Veines principales, l'une au mur, l'autre au toit du filon. La veine du mur est plus continue et plus régulière que celle du toit. De ces veines principales partent un grand nombre de petites veinules qui s'en-
foncent dans la syénite au mur et dans le griinstein au toit, ce qui fait que, par places, toute la roche adjacente est minéralisée à une certaine distance des veines; dans le grünstein ces veinules sont surtout riches en calcite; au voisinage, le grünstein est profondément altéré ; sa couleur est presque blanche et l'on n'aperçoit plus que la place des piles de mica et des cristaux d'amphibole ; on y distingue beaucoup de grains de quartz hyalin. En plusieurs points, les épontes des veines principales sont d'une netteté admirable : la surface de la roche est polie comme un miroir ; on y distingue des stries indiquant la irection du glissement relatif qui a eu lieu entre le toit et le mur,- soit à la suite de la formation de la fente primordiale, soit après le dépôt du remplissage du filon ; il est très-probable ,que ce Mouvement, qui a si bien poli les épontes, a eu lieu avant le remplissage des fentes, car ce dernier ne présente pas de
535
conglomérat de cailloux roulés. Ces cailloux sont des débris
quartzeux de grosseur variable, atteignant parfois celle d'une noix; ils présentent très-rarement des traces de minerai; le ciment qui les agglomère est en partie calcaire, il est peu résistant. ta présence de ce conglomérat, qui ressemble tout à fait à du béton, au contact même du filon et affectant lui-même la forme d'un filon se poursuivant sur une grande étendue, est assez singulière. Nous pensons que sa formation .ne peut être que très-difficilement attribuée à des causes extérieures, quoique le ciment ne présente aucun des caractères d'un dépôt de filon. La région où il se rencontre est en effet à une trop grande profondeur au-dessous des affleurements pour que les eaux extérieures aient pu venir y déposer des cailloux roulés. On ne rencontre, du reste, dans ces cailloux ni fragments de syénite ni morceaux de grünstein, comme cela arriverait certainement s'ils avaient été amenés du dehors. Outre les veines qui forment le filon proprement dit, on en connaît quelques autres, notamment, dans la région ouest, la Liegendkluft, dans la syénite; cette veine et le filon principal Sont arrêtés tous deux à une Kreuzkluft dirigée