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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES
DU DISTRICT DE SCHEMNITZ (HONGRIE).
coulement d'Hodritsch, qui avait été commencée en 1494 et finie en 1637 : il s'agissait de réunir deux puits, distants de 3.250 mètres environ. Ce travail dura dix-huit ans; il fut terminé à la fin de 1765 et coûta 35o. 000 florins. Cette galerie porte aujourd'hui le nom de Kaiser Franz Erbstollen. Bien qu'elle ne fût pas placée assez bas pour assécher tous les travaux alors existants, elle rendit cependant et rend encore les plus grands services ; tant que la Kaiser Josephi II Erbstollen, placée environ 190 mètres plus bas, ne sera pas terminée, elle desservira seule les mines de
assez d'eau pour entretenir la marche des machines d'épuisement. Depuis cette époque, malgré l'installation de trois machines à vapeur, on n'est pas arrivé à épuiser jusqu'aux niveaux inférieurs et l'on n'a pu, du côté de Schem-
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Schemnitz et de Winclschacht. Grâce à cette galerie et aux puissantes-maChines instal-
lées par Hell, les mines se retrouvaient dans une situation prospère. Une école des mines fut créée à Schemnitz en a.765 par l'impératrice Marie-Thérèse et élevée en 1770 au rang de Bergoleademie. En 1785, on découvrit le Stefan Gang, dont l'exploitation .donna pendant plusieurs années des bénéfices considérables, employés à payer les frais des longues guerres qu'eut à soutenir alors l'empire d'Autriche. Le -19 mars 1782, on avait commencé lagalerie d'écoulement dite Kaiser Josephi Secundi Erbstollen, qui, desservant toutes les mines de Schemnitz et cl'Hodritsch, va déboucher dans la vallée de la Gran un peu en aval de Zsarnovicz. Elle doit avoir une.longueur de 14.800 mètres, et son développement total, en y comprenant les branches destinées à rejoindre le Cari Schacht et le Franz Schacht, sera de près de 18 kilomètres. Malheureusement, les travaux de cette galerie furent à plusieurs reprises interrompus par l'affluence des eaux : en 1828, les mines furent noyées, mais on parvint à les assécher complétement. te même accident arriva en 1844, mais il fallut six ans pour se rendre maître des eaux, au prix d'une dépense de fo°. 000 florins. Enfin en 1861 les mines de Schemnitz se remplirent de nouveau, il y eut une série de trois années de sécheresse, de sorte que les étangs, ne se remplissant pas, ne purent fournir
nitz, continuer le travail de la Kaiser Josephi II Erbstollen ;
du côté d'Haritsch, on a dû aussi abandonner temporairement quelques chantiers ; mais les divers tronçons, attaqués séparément, sont aujourd'hui tous réunis : il ne reste plus qu'a traverser le chaînon du Paradeisberg. On espère qu'une dizaine d'années (*) suffiront pour mener ce travail à bonne fin, et il est permis de croire que son achèvement inaugurera pour les mines de Schemnitz une nouvelle ère de prospérité.
Exploitation. ANCIENS TRAVAUX.Comme on vient de le 'voir par le ré-
sumé historique qui précède, les mines du district de Schem-
nitz sont exploitées activement depuis très - longtemps. Beaucoup d'anciens travaux sont encore en parfait état de conservation et il est facile, en les parcourant, de se rendre compte du mode de travail employé aux différentes époques.
Ils constituent, pour ainsi dire, un grand musée historique de l'art des mines, et à ce point de vue ils présentent un très-grand intérêt. Les vieux travaux les plus développés et les plus anciens sont ceux des étages supérieurs de l'Allerheiligen Gang à Bodritsch; on y trouve des exemples divers d'avancements en galeries et d'abatages en chantiers, faits au marteau et à la pointerolle. Les galeries ont une section trapézoïdale leur largeur au toit est toujours très-faible et dépasse rarement o-,4o à o-,5o; au mur, la largeur atteint o-,8o; leur (*) L'emploi des perforateurs mécaniques, qu'on vient d'essayer avec succès, permettra sans doute d'arriver beaucoup plus tôt à l'achèvement de cette galerie. (V. plus loin, p. 377.)