Annales des Mines (1873, série 7, volume 3) [Image 195]

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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES

DU DISTRICT DE SCHEMNITZ (HONGRIE),

Les machines à vapeur qui servent à l'extraction et à l'épuisement sont alimentées tantôt par du bois, tantôt par

retenues d'eau dans les vallées, au moyen de digues qui sont souvent d'une grande hauteur, et créer ainsi des étangs artificiels, sortes de grands magasins où la force s'accumule pendant la saison des pluies, pour être ensuite

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de la*houille ; le prix de revient de ce dernier combustible est énorme, il s'élève à près de 8o francs la tonne. Lorsque l'embranchement, appartenant au réseau des chemins de fer de l'État, qui doit relier Schemnitz à Garam-Berzencze, sera terminé, ce prix de revient baissera sans doute sensi-

blement; mais on a été conduit, en dehors de toute considération technique ou industrielle, à faire cet embranchement à très-petite section et à lui donner un tracé si accidenté qu'il sera à peu près impossible dans l'avenir de le faire à grande section pour le prolonger jusqu'à la Gran et de là le réunir à la grande ligne autrichienne qui suit le Danube. Le charbon qui arrivera à Schemnitz devra donc subir un transbordement ; de plus on ne pourra le tirer que de la Hongrie Même, qui, en dehors des mines de Steyerdof et de Fünfkirchen, ne possède que des lignites d'assez médiocre qualité. La situation économique au point

de vue du combustible ne pourra donc s'améliorer beaucoup à Schemnitz, même si les lignites de la vallée de la Gran, que l'un recherche en ce moment, venaient à être exploités activement.

Quant au bois, son prix est encore fort élevé quoiqu'il soit très-abondant dans la contrée : les transports sont difficiles dans les forêts et les habitants disposent d'un trop petit nombre de bêtes de trait pour 'qu'on puisse compter sur un approvisionnement régulier.

On comprend, d'après ce qui précède, que la force

hydraulique soit pour Schemnitz d'une importance capitale et qu'on ait pu avec raison faire des sacrifices considérables pour aménager cette force et la distribuer aux différentes machines d'extraction et d'épuisement, aux nombreux ateliers de préparation mécanique et aux usines. Comme il n'existe pas de cours d'eau important pouvant donner en toute saison une force motrice régulière, on a dû faire des

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utilisée et dépensée au moment voulu. De nombreux canaux recueillent les eaux de pluie sur les différents versants pour

les amener dans les étangs ; d'autres conduisent les eaux de ces étangs aux diverses machines motrices. Celles-ci étant placées à des niveaux très-différents, les mêmes eaux en font mouvoir souvent une série assez nombreuse; c'est pour arriver à ce but qu'on a disséminé les ateliers de préparation mécanique dans les différentes vallées en les éche-

lonnant les uns au-dessus des autres. Le tableau suivant, emprunté à M. G. Falier, donne les noms des principaux étangs et leur capacité. LOCALITÉS desservies.

Windschacht, Steplitzhof et

NOMS DES ÉTANGS.

Pocsuwalder Teich.

Grand Beichauer Teich.. . Petit Reichauer Teich.

.

Racorni Teich. Grand Windschachter Teic h.. Petit Windschachter Teich. . Andreas Schacht. Klingerstollner Teich Rybnik et Se. Antal. Kohlbacher Teiche Oberer Teich. Vallée d'flodritsch. UntererHodritscher Hodritscher Teich. Vallée d'Eisenbach. Rossgrunder Teich.. Sz. Antal,

CAPACITÉ en

llACTEUR de

mètres cubes.

la digue.

mèt. cube.. 925.000 1.200.000 666.600 200.000 666.600 260 000 200.000 1.050.000 311.000 750.000 1.111.000

mètres. 16,60 22,30 16,30 14,30 14,00 10,30 21,00

Il existe en outre d'autres petits étangs, savoir le Rottenbrunner Teich, le Stadt Teich et l'Ottergruncler Teich audessus de Schemnitz ; le Rybniker Teich à Rybnik ; le Michel Teich , le Dillner Teich et le Halser Teich qui desservent les ateliers et l'usine de la vallée de Dillen ; enfin on peut citer aussi l'étang de Steplitzhof près de l'usine, celui de Siglisberg et celui de Moderstollen ; ces trois derniers sont de petites dimensions. Plusieurs de ces étangs, le Pocsuwakier Teich, le Rei-