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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DE LA CHAÎNE DES ANDES.
de Mejillones et d'Antofagasta, on peut y étudier la structure d'un fond de mer soulevé à une époque assez récente. La partie supérieure se compose encore de sable où l'on voit des bancs de moules et de pecten entièrement semblables à ceux qui vivent encore dans le fond de la baie de Mejillones. Au-dessous de ces sables viennent des gypses
l'aspect particulier sous lequel s'y présentent les terrains
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renfermant des amas de sel gemme, puis des grès coquilliers;
il
enfin une couche siliceuse, espèce de tripoli, presque entièrement formée de débris d'animaux marins; on y remarque des épines d'oursins, des fragments de polypiers et différentes espèces d'infusoires. En suivant le terrain quaternaire depuis la côte jusque dans la vallée longitudinale, on peut reconnaître qu'il se confond avec le terrain de transport «moderne qui occupe la partie inférieure de cette vallée. On retrouve donc dans la chaîne des Andes le plus grand nombre des formations stratifiées de l'Europe ; mais elles y sont groupées d'une manière différente, les grandes coupes y réunissant plusieurs formations qui sont ailleurs nettement séparées. C'est ainsi qu'au-dessus des schistes, cristallisés vient un groupe qui représente à la fois les terrains carbonifères, dévoniens et siluriens. Les terrains permiens et le trias y sont assez nettement séparés ; puis vient la grande
formation calcaire qui renferme à la fois le terrain jurassique et une partie du terrain crétacé; enfin la partie supérieure de ce dernier terrain s'y confond aVec la formation tertiaire. ROCHES PLUTONIQUES.
On se ferait difficilement une idée exacte de la structure
de la chaîne des Andes, si l'on ne tenait compte du rôle qu'y jouent les roches plutoniques; elles y occupent presque
.autant de place que les terrains stratifiés, et c'est à leur action à la fois mécanique et chimique qu'il faut attribuer la formation de ces montagnes remarquables ainsi que
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sédimentaires. Ces roches y forment deux séries assez diffé-
rentes, d'abord par leur composition, mais qui se rapprochent de plus en plus et finissent par se confondre dans les produits volcaniques. La première de ces séries est caractérisée par le granite, auquel succèdent par des passages insensibles les syénites, les porphyres quartzifères et les trachytes. La seconde a pour base le labradorite, auquel viennent s'associer successivement le mica, l'hipersthène et le pyroxène. GRANITE.
Le granite forme dans le sud du Chili l'axe d'une partie de la chaîne maritime où il occupe une longue faille située entre les schistes cristallisés et le terrain silurien. La direction de cette faille, qui s'étend depuis la montagne de Nahuelvuta jusque dans la province de Curico' , est en moyenne
N. 26° E. C'est aussi la direction que suivent lès strates redressées du terrain silurien et des schistes Cristallisés. La masse granitique a pénétré ces strates et y envoie de nombreuses ramifications qui s'y montrent sous la forme de veines de quartz onde pegmatite. Indépendamment de cette injection, il paraît que la roche de contact a été soumise à l'action d'un liquide siliceux ; le S grès s'y sont changés en
quartzites et les schistes en jaspes. Le granite se 'montre encore à l'ouest de la chaîne maritime près de la côte où il occupe des faillés plus petites, mais qui ont la même orientation. On le rencontre aussi près de Concepcion, à l'em-
bouchure du Bio-Bio et du napel; enfin près de Valparaiso il occupe un espace assez étendu entre la rivière d'Aconcagua et la Via. del Mar. L'injection du granite correspond ainsi à la fin de la .grande formation qui comprend
les grès, les psammites et les schistes anthraciteux du Chili; elle correspond aussi à la formation d'un système stratigraphique parallèle aux cordillères de la Colombie.
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