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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
DE LA CHAÎNE DES ANDES.
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rétinite ; tantôt il s'y montre seul, d'autres fois il enveloppe une grande quantité de cristaux feldspathiques ; avec
le temps et sous l'influence de l'atmosphère, ce rétinite
DÉPÔTS MÉTALLIFÈRES.
perd sa structure vitreuse, les variétés compactes se chan-
Les dépôts métallifères de la région des Andes sont
gent en phonolite et celles où les cristaux de feldspath abondent deviennent des trachytes. Partout où il a été possible d'observer les roches qui supportent immédiate-
constamment en rapport avec les roches plutoniques ; de même que les derniers symptômes de l'action volcanique se manifestent par des sources thermales qui déposent sur leur trajet les matières qu'elles tenaient en dissolution; il paraît qu'a la suite de l'injection de chaque masse plutonique, des matières fluides ou gazeuses ont déposé les combinaisons métalliques dans les vides laissés entre ces masses et la roche encaissante.
ment les cônes des Andes, on a reconnu qu'elles faisaient partie de dykes d'obSidienne ou de rétinite ; c'est ce qui se vérifie pour le Descabezado , le volcan de Chilla,n et celui d'Antuco. Les volcans de la partie des Andes située 'au sud du 16e degré sont groupés dans deux régions séparées entre elles par un intervalle assez considérable; la première correspond au plateau bolivien, elle comprend d'abord les groupes du Tacora et du Saajama; en avançant vers le sud on rencontre successivement les volcans de Minio, Polapi, Carcanal et S. Pedro, situés au nord de Calama, puis le Licancahur qui s'élève à l'est du village d'Atacama et en suivant la chaîne des Andes, qui dans cette partie se détache du plateau bolivien, on rencontre succeSsivement les volcans de Lascar, Pular, , Llullaillaco et Damjnez. Ce dernier situé par le 26° degré forme la limite de la première région; depuis ce point jusqu'au 34' degré on ne rencontre plus aucune montagne volcanique. Celles de Coquimbo, de Limari, de Chua,pri (Choapa), d'Aconcagua, citées dans le cosmos de M. A. de Humboldt, sont formées de roches sédimentaires. Près dû 34° degré S'élève
Si l'on excepte les dépôts d'ailleurs très-pauvres en combinaisons métalliques que produisent encore les eaux' thermales ; les, plus récents se rapportent à l'injection des roches trachytiques anciennes ; ce sont ceux qui renferment l'argent et dans lesquels se rencontre aussi le plus grand nombre de métaux différents. Ils sont en rapport avec les trachytes ou les porphyres augitiques et se présentent sous la forme de filons placés sur le prolongement ou les côtés des dykes formés par ces roches ou bien sous celle d'amas irréguliers traversés par une infinité de petites veines métallifères. Les matières qui accompagnent les combinaisons métallifères sont le quartz, le calcaire spathique, le carbonate double de chaux et de manganèse, la barytine et quelquefois la prehnite et les zéolites; quant aux métaux qui s'y rencontrent, ce sont l'argent, le mer-
le groupe des volcans de Maipo auquel succèdent en
cure, le plomb, le bismuth, l'antimoine, le cuivre , le
avançant vers le sud les volcans de Tinguiririca, Peteroa, Descabezado, Manie, Longavi, Chinai], Antuco, Callaqui,
nickel, le cobalt, la manganèse et le fer. L'étude de quelques localités laisse entrevoir l'origine des matières qui constituent ces dépôts. C'est ainsi qu'en suivant le dyke de porphyre. augitique qui occupe le fond de la vallée de la Marqueza, près de Coquimbo, on voit qu'en approchant des roches de contact, ce porphyre se change graduellement amygdaloïde ; les sphéroïdes sont d'abord très-petits et
Lonquima,i, Yaimas, Villarica, Quetropillau, Lajara, Osorno
et Calbuco-. Au sud de ce dernier la chaîne des Andes est encore entièrement inexplorée ; on considère cependant comme des montagnes volcaniques le Yanteles, le Minchimadom et le Corcovado.