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BULLETIN.
divisait la baraque en deux, était renversé ; le forgeron, enseveli sous les décombres, fut retiré asphyxié quelques minutes après. Son aide était fortement contusionné et avait les mains brûlées ; un manoeuvre, qui se trouvait là, en était quitte pour quelques contusions. On a retrouvé dans les décombres, après l'explosion, une caisse contenant 3 à 4 kilogrammes de dynamite qui était dans la baraque. Aux abords de la cheminée, le sol était défoncé et bouleversé sur une profondeur de o',/io à o",50. Des accidents tout à fait analogues ont eu lieu en Angleterre, l'un, en octobre 1872, dans le district ardoisier de Carnarvon ; deux autres, le 9 et le Io décembre, sur les chantiers de la compagnie
429 l'abandonner. Si l'on tient à. ne pas le perdre, « il est prudent de cesser de débourrer quand on arrive à une dizaine de centimètres de la charge et d'essayer une nouvelle cartouche-amorce plus forte que la première ; on a la chance de produire, en lui donnant le feu, l'explosion de toute la charge (*). » BULLETIN.
Statistique de l'industrie minérale de l'Allemagne.
du chemin de fer minéral du Cornwall (Minerai Railway Company).
Dans l'un des cas, l'explosion s'est produite dans le logement au lieu de faire dégeler, conformémême d'un ouvrier ; ment à un règlement affiché sur les chantiers, ses cartouches dans un appareil à bain-marie qui existe à cet effet, les avait emportées chez lui et les chauffait devant le feu de sa cheminée. Le rnoyen d'éviter ces accidents est de ne jamais chauffer à feu nu ]es cartouches durcies. Il faut, quand on n'en a qu'une petite quantité, les ramollir en les portant dans la poche. S'il s'agit d'une quantité plus grande, on doit les faire dégeler dans un vase chauffé sur bain-marie d'eau tiède, comme l'indique M. l'inspecteur général G. de Nerville avec le Mémorial de l'officier du génie. On doit éviter d'employer de l'eau trop chaude, qui pourrait décomposer la nitroglycérine. ifoébourrage des coups.
Quand un coup de mine a raté, il ne faut jamais essayer' de le débourrer. Le, danger d'une pareille tentative est d'autant plus grand que la cartouche de dynamite contient une capsule qui, au moindre choc, détone et provoque l'explosion.
Le 22 octobre dernier, au puits Chatelus n° 1 (concession de Beaubrun, Loire), alors en fonçage, un des coups «de mine pratiqués au fond et chargés de dynamite avait raté. Quelques heures
plus tard, ce coup partait et blessait un ouvrier qui est mort au bout de peu de jours.
La victime n'a pu dire ce qui s'était passé et les témoignages recueillis sont contradictoires. Mais il semble certain que le blessé,
en voulant débourrer le coup qui avait raté, a heurté la capsule avec sa curette. Dans le cas où un coup rate, ce qu'il y a de mieux à faire est de
Le ministère du commerce et des travaux publics de Berlin fait insérer tous les ans dans le journal officiel des mines (Zeitscitrift und Salinen-Wesen) un état statistique de fur das Berg-, la production des mines et des salines prussiennes pendant l'année précédente, ainsi que de la production des usines métallurgiques et minéralurgiques.
Cet état statistique comprend d'abord un tableau général qui donne pour chaque matière la production des divers arrondissements miniers (Oberberganasbezirk), divisés par provinces et districts; ce tableau indique, pour chacun de ces districts, la production en quintaux, la valeur en thalers des produits extraits, le nombre de mines exploitées, le nombre d'ouvriers employés, ainsi que le nombre des femmes et des enfants de ces ouvriers ; enfin une colonne spéciale indique comment ces différents chiffres se décomposent entre les mines de l'État, les mines affermées par l'État et les mines non affermées par l'État. Ensuite vient une statistique des accidents qui sont survenus pendant l'année dans les exploitations minérales ; les accidents arrivés dans les puits sont divisés en trois catégories, suivant le mode
de transport employé, échelles, fahrkunst, ou cages guidées; à la _suite du tableau statistique général, on donne, par arrondissement minier, le détail des accidents. Le travail se termine par une étude détaillée sur l'exploitation des mines, dans laquelle on examine les progrès faits dans l'année
par l'industrie minière, particulièrement au point de vue de la production et par comparaison avec l'année précédente. On passe successivement en revue dans cette étude les différentes substances minérales et, pour chacune d'elles, l'état de l'exploitation (') M. Fritsch, tes Dynamites, Mémorial de l'officier du génie, n° zo, 1872.