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MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES
'DE HOUILLE EN FRANCE.
de tranches. Cependant la méthode, entre des mains habiles, donne encore de bons résultats, même en ce cas; les exemples de Firminy et de Montrambert en sont la
le dépilage de la précédente, et entretenir ainsi la produc-
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preuve. Alors, une fois la couronne fissurée, on évite autant
que possible de lui laisser le temps de s'échauffer.; une fois une tranche prise sur une étendue assez faible , on enlève de suite et rapidement toutes les tranches audessus.
Comme on divise la couche par des plans parallèles à la stratification, il est bon que cette division soit facilitée par une tendance du charbon à se décoller suivant ces plans. Aussi la méthode est-elle surtout recommandable quand il
y a, comme cela est fréquent, un clivage aisé suivant la stratification ; à plus forte raison dans le cas où la couche est déjà subdivisée à l'avance en plusieurs bancs par des nerfs plus ou moins puissants. Alors, on peut souvent les prendre pour former le toit d'une tranche et le mur de la suivante ; l'abatage en est aidé si le charbon se détache bien du nerf, comme c'est l'habitude. On laisse ces parties stériles en place et l'on est dispensé du travail pénible et inutile de les recouper fréquemment, ou même de les enlever en entier.
Il faut enfin une régularité assez grande, ou du moins l'absence de variations trop brusques dans la puissance et dans le plongement : les tranches doivent avoir une certaine étendue.
Avantages et inconvénients. - Quand la méthode peut s'appliquer, elle a des avantages nombreux. Les traçages sont peu développés ; souvent la galerie à remblai et la galerie à charbon peuvent servir pour toutes les tranches d'un étage, avec de courtes traverses pour leur relier chaque tranche. S'il faut les déplacer, on peut le faire sans percements au massif ; il suffit d'élargir un côté en remblayant l'autre, ou de remblayer à la sole en défaîtant à la couronne. Enfin, on peut préparer une tranche pendant
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tion constante."
Le dépilage se fera, dans chaque cas, de la manière la plus, cenvenable, par tailles aussi longues que possible si le charbon est solide, par traverses étroites s'il est friable. Les bois n'auront jamais besoin de dépasser 2m OU
ils n'auront pas, Si l'on mène rapidement le dépilage, le temps de fatiguer beaucoup, et l'on pourra généralement en faire resservir une partie. La mise en place des remblais est facile ; ils arrivent au haut de la tranche ; si l'inclinaison est un peu forte, il suffit
de les verser le long du mur pour qu'ils aillent se mettre d'eux-mêmes à pied d'ceuvre; si l'inclinaison est trop faible pour que cela soit possible, on fera descendre facilement les bennes jusqu'au chantier. En tous cas, on n'aura pas à élever les remblais au-dessus de leur niveau d'arrivée. Le service de l'introduction des remblais est entièrement distinct de celui du roulage du charbon ; il a ses voies spéciales et peut se faire de jour, comme l'abatage, sans qu'il en résulte aucune gêne. L'un ,et l'autre se faisant à la même hauteur dans tout l'étage, on peut y conserver le même réseau de voies principales. Quand même des circonstances imprévues (que l'on doit, mais que l'on ne peut pas toujours éviter) ne permettraient pas, pendant quelque temps, de faire marcher le remblayage du même pas que l'abatage, on pourrait généralement continuer la tranche commencée ; on soutiendrait provisoirement la couronne par un remblayage partiel, et l'on pour-
rait, à la rigueur, n'achever de bourrer les vides qu'au moment oit les travaux de la tranche supérieure vien draient passer au-dessus d'eux. On peut reprocher, en revanche, 'à la méthode par tranches inclinées de ne pas faciliter assez l'abatage et de n'être pas favorable à la production du gros. L'abatage en première tranche ne diffère pas de ce qu'il