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MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES
Lorsqu'on a inauguré au Creuzot, vers 1848, la méthode par tranches horizontales, on prenait des étages de 6' qui fournissaient trois tranches. A chacun correspondait une mère galerie au rocher tracée à Go ou 80- de la couche, et reliée à celle-ci, tous les 50-, par un travers-banc. On avait ainsi la faculté de barrer, en cas d'incendie, les issues d'un quartier, sans déranger le service du roulage. On s'est bien trouvé de la méthode et on l'a conservée; mais en augmentant les dimensions des quartiers, on a beaucoup diminué la proportion des travaux au rocher. Les étages ont aujourd'hui 20 à 25m de hauteur, les quartiers too à 150m longueur. Si l'on suppose une traversée horizontale de 20', et la mère galerie à 75m de la couche, on trouve par i.000 tonnes Quartier de 6' sur 50". Quartier de !Io' sur 125".
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17°,30 au rocher.
3',7o au rocher.
Ainsi l'on a aujourd'hui cinq fois moins de travaux au rocher par tonne de houille.
Les étages de 20' fournissent huit ou neuf tranches, ceux de 25- dix ou onze ; comme toujours, si la couche n'est pas verticale, l'affaissement est plus grand au toit, et l'on y a souvent une tranche de moins qu'au mur. A mesure que la mère galerie au rocher avance, on trace dans la couche, en première tranche, une galerie principale au mur et une autre au toit, et on les relie en même temps par des traverses, laissant entre elles des piliers de 8-,5o de largeur et dont chacune est remblayée aussitôt que là suivante est finie. Le percement achevé, on remblaye celle des galeries principales qui était la plus difficile à soutenir, après avoir enlevé le prisme triangulaire de charbon qui restait au delà. On refend chaque pilier par une traverse de 2rn,5o de large, prise en son milieu. Il reste, sur les deux côtés, des piles de 5n On prend à l'extrémité de la traverse, sur un
DE HOUILLE EN FRANCE.
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de ses côtés, et contre la galerie remblayée, un chantier de 2' de largeur; on le pousse jusqu'au remblai de la traverse. Alors on remblaye ce vide et l'on prend de la même manière, de l'autre côté de la traverse, la partie symétrique. On remblaye le nouveau vide et le bout de la traverse, et l'on continue. Le dépilage marche du même pas dans tous
les piliers de la tranche; les plus voisins du puits ont un peu d'avance. Dès que le dépilage a fait quelques progrès, on s'occupe de préparer la deuxième tranche; on s'élève au-dessus des
remblais déjà mis en place par une rampe sur le sol du travers-banc, avec relevage de la couronne, et l'on trace une galerie de direction qui sera la galerie principale de la deuxième tranche. On s'aère par de petites traverses mises en communication avec celles de la première tranche, mais en évitant de superposer les traçages. Puis, dès qu'un pilier est fini en première tranche, on commence, au-dessus des remblais, le dépilage du pilier de la deuxième tranche. On exploite ainsi à la fois huit ou dix quartiers à la suite les uns des autres, les plus voisins du puits étant les plus avancés.
Le travers-banc horizontal ou converti en rampe sert au roulage pour les quatre premières tranches. Alors on perce près de la couche et. à peu de distance de l'un des traversbancs du quartier, un bure relié par des galeries à la voie de roulage de la tranche et au travers-banc ; on y installe une balance à frein. En même temps, on perce une galerie
inclinée à o,55 environ, rejoignant le travers-banc dans le voisinage de la mère galerie et placée de façon à pouvoir
desservir tous les étages qui restent ; on la joint à la direction par un petit travers-banc; et l'on y installe un plan incliné automoteur. Chaque fois que l'on passe d'une tranche à l'autre, on doit relever les poulies du plan incliné et de la balance; on travaille alternativement à ces deux appareils de manière à en avoir toujours un en service.