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242 V.
CHALEUR ABSORBÉE, AUX ,TEMPÉRATURES ÉLEVÉES,
EXPÉRIENCES RELATIVES A LA CHALEUR DE FUSION DE L'ACIER.
A l'usine de Terre-Noire, en octobre 1872, j'ai opéré sur l'acier Bessemer et l'acier Martin, sortant des appareils de fabrication lors de la coulée ordinaire. L'acier Bessemer était chaud et doux ; on l'a obtenu avec de la fonte passablement siliceuse, dans une opération de longue durée et avec simple addition de ferro-manganèse, jeté froid dans la cornue vers
lalin du travail. Les éléments de l'expérience sont p
0=4°,0, d'où Lne = 5.8 P
L'expérience m'a donné 288 calories.
Ce dernier résultat me paraît cependant un peu faible, eu égard surtout aux 3o8 calories de l'acier Bessemer. Il faut l'attribuer au poids trop considérable de matière employée dans l'essai calorimétrique, ce qui a entraîné un plus fort dégagement d'hydrogène et un plus grand excès de température de l'eau du calorimètre, d'où une perte plus sensible de chaleur. C'est une expérience à refaire. Il est peu probable que l'acier ordinaire retienne beaucoup moins de 5oo calories à l'état fondu. C'est du moins ce qui semble résulter de l'expérience suivante. On a fondu au four à pétrole, au bout de trois heures de feu, un certain poids d'acier en barres, préparé sous mes yeux, à Langley-Mill, par le procédé Heaton (*) C'est l'acier de la quatrième opération faite avec de la fonte de Longwy. Annales des naines, L869, tome XVI, p. sas.
L
'C'est de l'acier à o ,0035 de carbone et Les éléments de l'essai sont p -= 3.5g",
d'où
0 = /1°,85,
0,0025
9n0 299
245
de phosphore.
calories.
Ces essais sur la fusion de l'acier sont encore insuffisants
je compte les multiplier, mais déjà on en peut conclure que si l'acier fondu retient plus de chaleur que la fonte simplement refondue, sa température n'est cependant guère
plus élevée que celle de la fonte grise sortant d'un hautfourneau à allure très-chaude.
calories.
L'acier Martin paraissait moins chaud que l'acier Bessemer. Il est, au reste, comme ce dernier, principalement destiné à la fabrication des rails. p=560g",7, 0=8°,6, d'où
PAR LA FONTE, LES LAMERS ET LES ACIERS.
Les expériences suivantes ont été faites en vue de déter-. miner le nombre de calories correspondantes à certains de-
grés' de température du fer, appréciés par les diverses nuances de la couleur du feu, admises dans les ateliers. No 55. On a chauffé un fragment d'acier Heaton étiré, chauffé au four à gaz jusqu'à la température du rouge cerise franc (*). Les données de l'expérience sont p
225g",
0
20,00,
d'où
m0
167 calories.
N° 56. Le même fragment, chauffé jusqu'à l'orange foncé,
m'a donné p =_
0 = 2,32, d'où
niO
=
is/L
calories.
N° 37. Un autre fragment d'acier, chauffé à la température la plus élevée du four à gaz, à l'orange clair passant au blanc, a fourni p = 411,s,
0 = 4°,63,
d'où
MO
=
cal.
211,6.
C'est une température peu supérieure à celle de la fusion des fontes grises.
- ) C'est l'échantillon n" L, que m'avait adressé M. Fairbairn.
(Voir les Annales des naines, tome XVII,
p.
551, année 1870.)