Description géologique du département du Vaucluse suivie d’une notice sur ces mines et ses carrières, avec deux planches de coupes géologiques par Scipion Gras, ingénieur des mines.- Paris : Savy, 1862. 440 p. + 2 planches, 23 cm. [Image 280]

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TERRAINS MODERNES .

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Dans la première, la différence entre les matières déposées par les crues excessives et celles qui sont enlevées par les crues modérées est positive . Il se fait alors un exhaussement dont les progrès sont continuels . L ' atterrissement qui en est le résultat a reçu depuis longtemps le nom de lit de déjection. Dans la seconde, la différence entre les additions et les soustractions de matières est nulle . Par suite de cet équilibre, il n'y a en définitive ni exhaussement, ni affouillement . On appelle lit permanent la partie des cours d'eau où les choses se passent ainsi. Dans la troisième, les crues affouillantes l'emportent sur celles qui déposent . Lorsque cela arrive, il y a, quant à l 'accumulation des alluvions, un résultat négatif; le terrain, au lieu de s 'exhausser, se creuse sans cesse. Ce cas s'observe assez souvent dans les lieux élevés où les torrents prennent leur source ; il se réalise toutes les fois que les eaux ne coulent pas habituellement sur du gravier, mais sur une roche nue : on a alors un lit d'érosion. Il est important de remarquer que l'état de lit permanent est celui que les eaux tendent constamment à établir dans toute l 'étendue de leur cours . En effet, là où il y a exhaussement, la pente augmente ; par suite, la vitesse de l'eau s'accroit, et l'abondance des dépôts diminue d'année en année . Sur les points où il y a au contraire affouillement, la pente devient moindre et l ' action érosive du courant s'affaiblit dans le môme rapport . Il s'en faut de beaucoup que l'établissement d'un lit permanent, but vers lequel tend sans cesse l'action des eaux cou-