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(6i) ( 6o ) ploitées pour suffire_ à tous nos besoins. Les départemens de l'intérieur en .o[frent sur le bord des rivières navigables, 'd'où la houille qu'on en extrait se distribue 'facilement dans
tunes les parties de la République. Celles qu'on exploite près des côtes peuvent devenir
pour nous ce que celles de Newcastle et de Whitehaven .sont pour les anglais, une nouvelle pépinière d'excellens marins.
La 'nature a souvent placé la houille près des mines métalliques et sur tout près des mines de fer, et ce n'est que depuis un petit nombre d'années qu'on sait profiter de cet avanta ge.
Pour jouir complettement de tant de bien-
il n'y a rien à créer, il ne s'agit .que d'animer et de régulariser les eiploitationS
fai:s
existantes. Ce. n'est pas ici le lieu. de faire
connottre tous les, vices de la routine qui préside à ces travaux dans le plus grand nombre des houillères. Nous reviendrons sur cet objet important. Leur effet'destructeur se fait sentir par le .foible produit de nos mines comparé à celui que nous devrions en obtenir. Il ne s'élevoit pas avant la guerre à cinq millions de quintaux par au, si nous en Croyons
les renseigneinens qui nous sont parvenus, et
nous en -tirions presqu'autant de l'étranger,: c'étoit de l'Angleterre sur-tout que nous recevions ce combustible. Nous comptions sur cette ressource funeste, comme si elle eut pu toujours durer. Dunkerque , situé dans la partie de la France la plus riche en combustible fossile, recevoit des anglais deux cents. mille quintaux de houille. Ils en fournissoient à Boulogne même , dont le district compte cette substance au nombre de ses productions
naturelles. Bordeaux étoit tributaire pour ce même objet de près de 3oo,000 livres. (Description des mines des Pyrénées). Il en é toit de même de tous nos ports. Par-tout on dédaignoit les produits de nos mines. On ne vouloit que dé la houille d'Angleterre, soit par la prévention que nous avions alors en fa-
veur de tout ce qui venoit de ce pays , soit qu'en. effet des mines plus profondes, parce qu'elles sont plus anciennement et plus puissamment exploitées , donnent de la houille plus bitumineuse et plus compacte. Ne jugeons pas la qualité des houilles de France par celles qu'on en a extrait jusqu:ici ; quoiqu'il -V- en ait dé comparables aux mei leu res houilles d'Angleterre. La plupart sont extraites
de veines minces et superficielles;
faut,
-