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charbon qu'elles doivent contenir, et j'ai tira le charbon au moment même où la distillation étoit entièrement cessée ;- la chaleur étoit encore grande, et l'inflammation se seroit pro-
duite instantanément dans le ; charbon , s'il
e*t eu à parcourir un grand espace à l'air libre, avant de tomber 'dans les étouffoirs pour prévenir cette ignition, le charbon étoit arrosé par un peu -d'eau qui occasionnoit. le
- on reconvroit
dégagement du sulfure ensuite hermétiquement l'étouffoir avec des dalles luttées avec de rargille mais comme le moindre courant d'air pouvoit exciter la combustion , et qu'alors il en résultoit un déchet plus ou mdins. considérable , j'ai imaginé d'employer la suffocation dans l'intérieur, même des mouffles , et il sera facile, en comparant la dépense résultante de la perte de temps qu'entraîne le refroidissement dans les mouffles à la dépense des étouffoirs , de /calculer lequel des deux moyens est le plus avantageux. L'agence des mines ayant eu dans son attribution l'objet des tourbières, a senti là nécessité de donner suite aux expériences déjà faites -sur le charbonage de la tourbe , et après m'avoir chargé de la charbonisation de 1150 voies de tourbes, ordonnée
(9) par le Comité -de salut public, elle a invité le citoyen Girond à lui faire un -rapport sur l'emploi des produis que donne la distillation. Quant au produit de la. charbonisation , il ré-
sulte qu'on doit obtenir cinquante - cinq à soixante voies de charbon au moins, par cent voies de tourbe , et que chaque voie de tourbe charboner doit donner plus de deux pintes de la liqueur.décrite dans le mémoire ci-après. Le produit de cette liqueur est assez abondant
pour couvrir une grande partie des frais du charbonage , et dans tous les cas, en suivant mon procédé, et en exécutant en grand l'opération, d'après les plans d'un soumissionnaire qui déjà s'est engagé à fournir vingt mille voies de charbon de tourbe avec trente mille voies de tourbe, le prix de la voie de charbon, rendue à Paris , n'excédera jamais 4 livres. L'utilité- de ce charbon est bien reconnue aujourd'hui dans tous les usages domestiques, et pour les opérations de pharmacie et de chimie. Le citoyen Girond et moi , nous avons chauffé et soudé
avec ce charbon deux barres de fer de 18 lignes d'épaisseur ; nous avons également fait forger deux canons de fusil dans l'atelier des Invalides, et enfin nous avons fait corroyer et tirer de l'acier de la fabrique de Soupe, à l'a te-