Journal des Mines (1794-95, volume 1) [Image 172]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

( 74 ) entre les deux procédés que nous venons de décrire , c'est à-dire , celui de Malherbe. et celui des citoyens le Blanc et Dizé ; il résulte que la soude brute produite par l'intermède de la craie ressemble plus -à celle du commerce et peut s'appliquer à un grand nombre d'arts , 'sans avoir été lessivée., tandis que

les soudes obtenues par l'intermède du fer ne peuvent être employées qu'après avoir été soumises au lessivage.

Cette circonstance paroit être en faveur des procédés employés dans l'établissement de Franciade; mais cet avantage tout grand qu'il est , ne l'est peut-être. pas autant qu'il le

parott au premier coup-d'oeil , puisque le lessivage est une préparation que toutes les soudes devroient subir avant (l'être mises dans le commerce. En effet, l'utilité générale sembleroit exiger que le carbonate de soude préparé dans les fabriques nationales qui vont s'élever , fût toujours vendu dans sa plus grande pureté, ce .qui préViendroit les fraudes eclaireroit les consommateurs- sur la valeur

intrinsèque de la denrée qu'ils achètent , et leur épargneroit des lessivages partiels qui exigent des ateliers particuliers, et une perte de temps considérable. Personne n'ignore

( 73 ) 'combien. les soudes du commerce varient relativement à la quareité d'alkali qu'elles) contiennent, et à la proportion des differen. tes substances qui s'y trouvent mêlées. Les plus pures ne contieruent qu'un tiers environ d'alkali minéral ; le surplus est un mélange de

sel marin, de sulfate de soude, de carbonate de chaux et de magnésie, de potasse, de fer, et de charbon. IL est bon aussi qu'il soit mis dans le commerce des soudes calcinées, et dans un état sem-

blable à celui où l'on reçoit ordinairement la ,

potasse. L. est e -n la présentant aux consomma-

teurs sous cette forme, à laquelle ils. sont accoutumés , qu'on pourra obtenir qu'ils la substituent à la potasse pour tous les usages auxquels les deux alkalis sont êgaiement propres, et que l'alkali végétal soit réservé pour la fabrication du salpêtre.

La décomposition du sel marin a fait un grand pas par l'emploi du vitriol martial, et mieux encore par celui des sulfures de fer répandus par-tout et contenus dans les pyrites les tourbes vitriOliques les]' ouilles pyriteuses , et les terres inflammables connues sous le nom

de terres houilles. Ces substances abondantes pourront être substituées dans la préparation