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toute Ta hauteur de la côte , Mais iI ne tarda pas 1
s'élargir et à devenir plus profond. Le courant qui entrait dans la Manche arrivant à son extrémité' beaucoup 'plutôt que celui qui contournait l'Angleterre , les eaux du premier s'écoulèrent avec force dans la mer du nord , en rongeant les rives de leur nouvelle issue dont elles entraînèrent aU loin les débris (8). A mesure qu'elles se frayèrent un passage. plus proportionné à leur volume, 'on conçoitqu'ellés s'élevèrent successivement à ime moindre hauteur le long des côtes, et ,qu'enfin le détroit s'étant élargi convenablement, les hautes mers se sont abaissées à leur niveau actuel., Cet élargissement a sans doute été rouvrage ile:-pluSieurs siècles (9) pendant. lesquels les marées se sont fait sentir, dans quelques vallées, fort .u'-dessus des points oit 'elles parviennent aujourd'hui ; delà ces anciennes' traditions qui indi-
quent certains lieux élevés et reculés dans les terres comme ayant été autrefois baignés par les eaux de la mer. Cette ttadition qui s'est conservée: dans 'la
vallée deSomme'; porte à croire que leda,c'auquel
elle servait de lit. fut ouvert à son embouchure avant que.sle, détroit7eût :acquis . une largeur:suffi-
sante pour,abaisser le niveau des marées'; dans da Manche au point oùiit est descendu depuie; On
conçoit que par l'écoulement des eauX'slans la mer du nord , les courans qui avaient anyrsrégné. le Joug des:d6tes,,:durent éprouver quelqates-changemens en direction et en_intensités;-.:Lie remous qui suivait du nord auSsudie rivage occidental
l'ancienne Belgique, 'dut par-tout perdre de plus
en plus de sa force. Non-seulement.il détruisit moins rapidement:le-5 falaises qu'ilri:c.ontournait
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niais encore il transporta à de moindres distances les matières qui en provenaient. Les dépôts qu'il
- en avait formés autrefois dans le renfoncement
qu'occupe l'embouchure de la Somme , cessant d'être alimentés , éprouvèrent eux-memes le sort des collines à la destruction desquelles ils devaient leur formation. Ils furent attaqués avec d'autant plus de violence, que les vents de nord - ouest, dont la fréquence avait probablement déjà lieu (1 o) portaient l'action des vagues directement contr'eux. Enfin le prolongement des petites falaises de Port et de Boismont contre lesquelles ils étaient adossés, demeura exposé à son-tour aux efforts de la mer ;
Comme cette espèce de digue s'inclinait vers les terres, son sommet s'abaissa à mesure que ses fondemensÇfurent sapés , et il arriva une époque oit les eau X: retenues dans le lac , commencèrent à s'écouler en tombant par une ou plusieurs cascades qui produisirent au pied de la falaise un affouillement ( II ) dont la direction prolongée prépara l'embouchure future de la Somme. D'autres causes non moins énergiques se réti. nirent aux efforts de la nier, pour anéantir la digue qui soutenaitencore à une certaine hauteur les eaux qui couvraient la vallée. Les filtrations, les gelées, l'action des pluies , mais particulièrement le courant de la marée montante et descendante, achevèrent de détruire la contrepente suivant laquelle le fond du lac était 'incliné vers les terres. Il est en effet facile d'imaginer que les eaux de la mer qui s'élevaient encore 'dans le canal britannique à une phis grande hauteur qu'aujourd'hui , devaient entrer dans la partie inférieure de la vallée de Somme , et en sortir avec une vitesse fort au-dessus
de celle dont elles sont animées lorsqu'elles y
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