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(2) S.
D
s
FORGES.
JE n'ai pas eu la satisfaction de voir travailler
tme seule forge du pays conquis ; la crainte qu'inspira l'entrée des Français, fit émigrer une partie des habitans , et notamment des ferriers les besoins pressans de l'armée exigèrent la mise en réserve de toutes les subsistances , sans accorder rien à ceux qui pouvaient satisfaire aux besoins , peut-être non moins bressans , que l'on avait de fer ; en sorte les maîtres de forges qui étaient dans l'usageque de nourrir leurs ouvriers , ne purent suivre leurs travaux.: N'ayant pu voir les forges .en activité je veux au .moins tâcher de les faire connaître
et ce qui y a rapport. Opération On y grille la mine de trois manières : la predu grillage, mière à l'air, sur des aires circulaires relevées sur les bords ; on entoure la première couche de bois, de grosses pièces ou morceaux ceintrés , autant qu'on le peut, de façon qu'en se joignant bout à bout , ils retiennent le minerai , l'empêchent de. rouler , de s'écarter, et le garantissent du de la terre, ce qui fait qu'il se grille mieux contact et plus égaiement. Ces grosses pièces se consument rarement en entier. Celles qui sont trop entamées servent à faire le premier lit du grillage suivant, les autres resservent au même usage. Le grillage de la seconde manière se fait dans un fourneau ordinaire, comme les fours à chaux, où l'on met alternativement des couches
de bois et des couches de mine. Ces deux manières de griller le minérai de fer sont connues et usitées dans les forges françaises il la Catalane , comme le sont toutes celles du pays conquis.
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La troisième a lieu dans un fourneau sem!Diable , par sa forme extérieure , à celui où l'on grille de la seconde manière mais son intérieur est différemment distribué. Il a depuis douze jusqu'à seize pieds de hauteur ; cette hauteur est divisée en deux par une voûte à ouvreaux comme le four des faïenciers ou briquetiers ; il Y
ordinairement cinq pieds depuis le dessous de la voûte jusqu'à terre, ce qui, avec son épaisseur de quinze pouces, .fait six pieds trois pouces. On
Jose le minéral sur la voûte bien aplatie par dessus,
en employant d'abord les plus gros morceaux, et les disposant de façon qu'ils- ne bouchent pas les ouvreaux et que la flamme puisse passer. On garnit le pourtour du fourneau avec des ,branchages posés verticalement , qui se joignent et s'entrelacent de
manière qu'il y ait un intervalle de quatre à cinq pouces entre le minéral et la paroi du fourneau. Lorsqu'il est chargé, on fait le feu par une ouverture pratiquée dans un des côtés de sa partie inférieure; on l'entretient avec des fagots , genêts et menus branchages, jusqu'à ce que le grillage soit achevé. Cette manière de griller est plus en usage dans la Navarre et dans les forges- qui sont près d'Yrun et d'Oyarsun, que dans celles du côté de Tolosa et d'Aspeytia , où l'on grille davantage à l'air et au fourneau ordinaire. Il faudrait avoir suivi et comparé les opérations,
pour déterminer quelle est celle où l'on emploie le moins de bois et de temps, pour décider quelle méthode est préférable ; mais on peut toujours dire que le grillage dans lé fourneau .voûté a cet avantage , que l'on consomme du menu bois , tandis
qu'autrement il faut du gros bois et du charbon et ensuite qu'il est conduit poussé et terminé ,A 2