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pousse un grand nombre de fortes brandies qui s'étendent dans l'espace qui leur est destiné, et l'occultent -aussi entièrement que les plantes taillis. Cs branches , vivant dans un plus grand air , ne se pourrissent pas, n'éprouvent pas une trop
grande humidité, produisent un charbon meilleur, plus solide, plus compact ; dans dix à douze années elles deviennent atissi grosses , aussi longues qu'un taillis ordinaire, qui est vingt-cinq ans à croître en sorte que, d'un côté , les coupes sont aussi pro-
ductives, et de l'autre
,
sont la moitié plus fré-
quentes. L'entrepreneur , au lieu de redouter les animaux, en élève ,au contraire, un grand nombre
dans ses bois, où ils ne peuvent que laisser un engrais utile. Sachant le nombre des arbres qui lui
appartiennent ou lui sont affectés , et connaissant leur produit, il voit chaque jour ce qu'il a à faire et ce qu'il peut faire : s'il veut étendre ses travaux, il étend ses plantations , et , comme ses vues se dirigent ordinairement vers ce but , et qu'il n'a pas la faculté d'abattre les troncs, au lieu de diminuer et de détruire les bois , il est forcé de les accroître. Dans nos usines , au contraire , on ne s'occupe qu'à couper, qu'a. dévaster On compte surfappui du gouvernement, tant qu'il restera le moindre combustible, pour obtenir la faculté de se l'approprier , et l'état perd souvent, par la dégradation des forêts, autant et plus qu'il ne gagne 'par les métaux qu'on lui fournit ; ce qui fait que les établissemens les plus importans , les plus utiles , sont détestés et regardés comme la source de la misère du pays où ils se trouvent , tandis qu'avec des lois et des règlemens sages , ils seraient la source inta/issable -de la prospérité publique et particulière. On pourrait articuler ici un quatrième avantage,
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qui est d'avoir l'espèce de bois que l'on veut, et la plus propre à fournir le meilleur combustible. On sait, à la vérité, que les divers terrains produisent -
plus volontiers certaines espèces de bois que d'autres ; mais de ce que l'on ne trouve dans une
forêt, que du pin et du sapin, en peut-on conclure que le sol n'est pas propre à_nourrir .d'autres
arbres 1 En admettant que le germe de diverses plantes y eôt été répandu , et n'eôt pu s'y développer dans un temps , s'ensuivrait-il que , dans un autre , où la température serait changée, où la fraîcheur et l'humidité ne seraient plus les meutes, le même germe ne pourrait produire 1 Si le germe de la plante que l'on préfère, a manqué dans le temps, comment voudrait-on y trouver les plantes qui devaient en sortir Le frêne , l'orme, et sur-tout le châtaignier, paraissent principalement se plaire dans la Navarre conquise et le Guipuscoa ; cependant les bois sont généralement formés de chênes et de quelques hêtres , qui profitent bien, et rapportent beaucoup. Le buis est aussi très-abondant dans la partie du pays qui s'étend depuis au-dessus
d'Yrun jusqu'à Berha , et depuis Berha juqu'à San-Estevan , en suivant les rives de la Bidassoa dans une longueur de huit lieues. Ces buis forment
des espèces de taillis ; ils s'élèvent en forme de cierges depuis trois jusqu'à neuf pieds. J'ai vu même des arbres- de six pouces de diamètre et de dix pieds de tronc
,
mais rarement ils sont droits.
S. IIL ie I N E. ON tire du minéral de fer de la montagne d'Erecca-Abaraich, près Berha, en Navarre ; il se