Journal des Mines (1794-95, volume 2) [Image 262]

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( 6i ) et secs. On en peut dire autant de tous les autres bois de teinture. (Page 15y.)

VIII. Sur une espèce de briques qui flottent sur l'eau ; par FABRONI.

pLINE, Vitruve et Strabon font mention de briques qui avaient la propriété de ne point aller à fond : siccati non merto,-,untur in aquâ. Elles se fabriquaient sur-tout à Pitane en Asie, à Calento et à

MaxiItia en Espagne ( ) , et dans une île de la mer de Toscane. Mais les anciens auteurs ne nous ap-

prennent pas avec quelle substance elles étaient faites. Pline indique que c'était avec une terre ana-. logue à la pierre ponce : e terrer pumicosii. Vitruve semble dire la même chose. POsidonius prétend formellement que c'était avec une certaine terre argilleuse qui servait à nétoyer l'argenterie. Enfin Strabon se contente de dire que cette terre était

de nature argilleuse : "rinç 2,1ç oLly;quvhve. La pierre ponce est, comme on sait, plus légère que

l'eau, et c'est sans doute sous ce seul rapport qu'on a pu lui comparer la substance dont ces briques étaient formées car de la pierre ponce

pulvérisée serait entièrement dépourvue du liant nécessaire pour se laisser pétrir et mouler. Le passage de Posidonius ne peut s'appliquer au tripoli ordinaire, à cause de sa pesanteur spécifique beaucoup supérieure à celle de l'eau : il ne restait donc qu'à chercher parmi les terres argilleuses une substance assez légère pour nager sur l'eau. L'auteur de cette dissertation soupçonna que ce pouvait être ) Queluues-uns lisent , à Marseille dans les Gaules,

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celle qui est connue sous le nom de farine fossile , qui se trouve en plusieurs endroits de la Toscane,

et qui sert, dans ce pays, à polir l'argent. Avec cette terre qu'il se procura des environs de SantoFiora, dans le territoire de Sienne, il fit des briques .de la forme ordinaire , qui , étant jetées dans l'eau revenaient et demeuraient à la surface. Comme le nom de farine fossile a été appliqué à des substances fort différentes auxquelles on donne aussi ceux de lait de Lune, d'éponge fossile, de guhr,, L'au-

teur avertit que celle dont il s'est servi exhale inc odeur argilleuse , et qu'il s'en élève une poussière blanche très-fine, quand on essaie de la délayer avec de l'eau. Sa pesanteur spécifique est de 0,362. Elle ne fait point effervescence avec les acides, est infusible sans addition, et perd au. feu un huitième de son poids, sans perdre sensiblement de son volume, Ses parties constituantes sont, Silice Magnésie Eau Alumine Chaux Fer

o,5

0,15.

0,12. 0,03. 0,01. 1,00.

Chacune des briques faites avec cette substance, ne pesait que quatorze onces un quart, tandis que les briques de la-même grosseur , en argille ordi' mire, cuites au même degré , pesent cinq livres