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faces ; le second . effet de ces courants, conséquence nécessaire du premier, a été d'avoir donné naissance à une grande quantité de débris qui, subdivisés, roulés et lotis par l'action des eaux, ont été déposés par elles sur les surfaces dénudées, dans les vallées et sur le fond des mers, surtout au débouché de celles-ci; ils ont formé des remblais dont le volume total doit être égal et même supérieur à la capacité des vides résultant de l'action dénudante, puisque les divers fragments qui les constituent laissent entre eux une grande quantité d'intertices non remplis. Ces dépôts et remblais constituent ce qu'on appelle le terrain diluvien ou le diluvium . Ils consistent, comme il était facile de le prévoir d'après ce qui vient d'être dit, en cailloux roulés, graviers, sables et limons, renfermant fréquemment des coquilles d'eau douce et terrestres et quelquefois des dépôts partiels de lignite . Ces divers éléments sont ordinairement mal stratifiés et accompagnés de blocs erratiques . Dans le plus grand nombre des cas, on retrouve en place les roches identiques ou analogues à celles qui forment ces divers débris, en suivant certaines directions et surtout en remontant les vallées dont ces terrains diluviens occupent principalement le fond et les flancs. Il n'est pas toujours facile de distinguer, dans la pratique, ces dépôts diluviens des alluvions et des atterrissements qui appartiennent à l'époque actuelle et que nous voyons encore se déposer de nos jours ; cependant, lorsqu'on observe un peu en grand les terrains de la première sorte, on y retrouve, presque toujours, un ou plusieurs des caractères distinctifs suivants, savoir : 1° une plus grande importance sous le rapport de l'étendue du dépôt, de sa puissance et du volume de certains éléments ; 9, ° un plus grand éloignement des débris qui composent ces terrains, des roches en place qu'on peut supposer leur avoir donné naissance ; 3° la hauteur à laquelle ils parviennent et qui est presque toujours, en certains points, au moins très-supérieure à celle que peuvent atteindre, dans leurs plus grandes crues, les cours d'eau qui sillonnent actuellement le fond des vallées ; -t l'absence de débris, soit de l'homme lui-même, soit de son industrie ; 5° enfin, la présence d'ossements d'animaux (notamment d'éléphant) qui n'existent plus, au moins dans les contrées où l'on trouve leurs restes enfouis. Les alluvions ou terrains qui appartiennent à notre époque,
