Statistique géologique du département de l’Yonne exécutée et publiée sous les auspices du Conseil général, avec la direction et la coopération de M. A. Leymerie, professeur à la faculté des sciences de Toulouse par M. Raulin, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux.- Auxerre : Periquet et Rouillé, Paris : Baillière et Dalmont, 1858. 864 p., 23 cm, 3 tableaux, 2 planches et une carte. [Image 623]

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STATISTIQUE GÉNÉRALE.

Désert, du Lac, de la Vierge, des Décors, Sainte-Marguerite, des Ehoulements, de Danse, des Vagues de la Mer, et Dernière . Celle-ci est jonchée d'énormes quartiers de roches comme la première ; son sol s'élève et vient se confondre avec la voûte ; il y a là un éboulement qui ferme la grotte et l'empêche de s'ouvrir sur l'autre flanc du promontoire. La salle du Lac ne se trouve pas dans la direction des autres, elle est rejetée un peu vers l'E . ; mais à l'O ., il y a, suivant l'alignement général, un long couloir d'une largeur fort inégale, désigné sous le nom de passage de Madame , aux deux extrémités duquel aboutissent les couloirs qui limitent la salle du Lac . La salle du Lac est en partie occupée par un lac d'eau limpide, à peu près circulaire', d'environ 40 m de diamètre ; dans la salle Sainte-Marguerite il y a aussi un petit réservoir d'eau appelé la Fontaine. Le sol de la grotte est formé par des argiles, des sables et des cailloux granitiques et calcaires semblables à ceux de la vallée de la Cure ; mais souvent ils sont masqués par des éboulements, plus ou moins considérables, formés aux dépens de la voûte, ou bien par des stalagmites qui se rapprochent plus ou moins de la voûte . Les parois présentent des traces d'érosions produites par les eaux ; mais elles sont souvent recouvertes de concrétions, plus ou moins épaisses, formant de nombreuses stalactites fort blanches qui, variant à l'infini, de formes et de grosseur, là s'élancent en colonnes légères, ici s'étalent en draperies transparentes, et partout tapissent la voûte (le bizarres pendentifs . Toutes ces concrétions sont en voie de formation, car les petites, que chaque visiteur brise pour en emporter des fragments, sont sans cesse renouvellées, et les pendentifs, grands ou petits, sont terminés par des gouttes d'eau chargée de carbonate de chaux dissous à la faveur de l'acide carbonique. « Lorsqu'on visite ces lieux, dit Desmarest, qu'on contemple ces merveilles, on s'assure fort aisément que ce nombre infini de colonnes, soit droites, soit renversées, soit rondes, soit plates, en un mot, de quelque forme qu'elles soient, sont le produit des dépôts que les eaux qui filtrent à travers les rochers ne cessent d'entraîner et d'abandonner ensuite, suivant que les circonstances en favorisent l'évaporation . Si l'eau coule facilement, et qu'elle tombe à terre, le résultat de ces chiites suivies, mais mé-