Statistique géologique du département de l’Yonne exécutée et publiée sous les auspices du Conseil général, avec la direction et la coopération de M. A. Leymerie, professeur à la faculté des sciences de Toulouse par M. Raulin, professeur à la faculté des sciences de Bordeaux.- Auxerre : Periquet et Rouillé, Paris : Baillière et Dalmont, 1858. 864 p., 23 cm, 3 tableaux, 2 planches et une carte. [Image 629]

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STATISTIQUE GÉNÉRALE.

leurs bords . C'est surtout sur les rives basses, et lors des grandes crues, que ces matières meubles sont poussées plus ou moins loin par les eaux, qui les délaissent ensuite lorsqu'elles se retirent . On conçoit que les détritus qui descendent sur les bords des vallées par leurs versants, doivent beaucoup contribuer à l'alimentation de ces terrains conjointement avec les alluvions anciennes (diluvium) au milieu desquelles le lit des cours d'eau actuels est presque toujours creusé. Dans le département de l'Yonne . les alluvions sont principalement composées de graviers granitiques et calcaires, de sable de même nature, de terre calcaire jaune ou blanche, souvent mélangée de petits fragments calcaires et d'argile impure . Ces matières forment des strates irréguliers, ou de longues amandes superposées sans aucun ordre constant . Ces dépôts se distinguent du diluvium, par leur position dans la zone d'activité des eaux actuelles, et par les autres caractères, notamment ceux qui se rapportent aux fossiles, que nous avons signalés au commencement du chapitre, pour l'ensemble des terrains modernes. D'après le mode de formation des alluvions, il est évident qu'elles doivent leur origine principale aux roches qui encaissent le lit des rivières, et que leur nature, par conséquent, varie suivant qu'on les considère dans une vallée ou dans une autre. Nous devrions donc donner ici les principaux caractères qu'offrent ces dépôts dans chacune des vallées du département ; mais comme ils sont à peu près les mêmes que ceux des amas diluviens, qui comblent ces sillons du sol, nous n'ajouterons que peu de détails à ce que nous avons dit sur ces derniers. Dans la plaine de l'Armançon, les grèves, généralement d'un petit volume, sont formées de calcaires compactes ou un peu grenus, généralement blanchâtres, quelquefois jaunes, tout aussi bien au-dessus de Tonnerre, que devant cette ville ou bien à SaintFlorentin . Les fragments granitiques ne sont pas très-fréquents; pourtant la couleur grise et un peu rougeâtre des grèves dans la partie inférieure, au-dessous de Brienon, en dénote une proportion plus notable. Les alluvions du Serain sont au contraire rougeâtres, en grande partie granitiques, tout aussi bien à Noyers qu'à Ligny. Dans la partie inférieure, l'élément calcaire devient plus aboli-