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STATISTIQUE GÉNÉRALE.
matériaux diluviens ; les sables granitiques donnent surtout un excellent élément pour la confection des mortiers à la chaux. Tourbières . — La tourbe résulte d'une décomposition incomplète, opérée sur place, des végétaux qui croissent dans les lieux marécageux et particulièrement dans les vallées . Cependant ce combustible ne se produit pas dans tous les marécages; sa production exige, au contraire, une réunion de circonstances que l'on rencontre assez rarement et dont plusieurs sont encore inconnues . On sait, par exemple, que l'eau des marais tourbeux n'est jamais complétement stagnante, et qu'elle se renouvelle d'une manière lente ; il faut. aussi que la profondeur des eaux ne soit pas trop considérable. Les trois principales localités tourbeuses du département sont situées sur les alluvions, dans la vallée crayeuse de la Vannes; on y trouve assez constamment du gravier crayeux, immédiatement au-dessous des végétaux en décomposition ; à Pont-surVannes on tire, depuis 20 ans, de la tourbe dans plusieurs excavations situées de 2 à 300n, au S .-E . du village ; celle-ci est principalement employée à la tuilerie de Pont-sur-Yonne, comme accessoire de la houille . A Theil, le fond de la prairie est entièrement formé par une tourbe, assez pure, très-noire ; on a fait quelques essais qui paraissaient devoir être satisfaisants, mais on n'a pas donné suite à l'exploitation . A Chigy enfin, on a commencé l'extraction qui a été bientôt abandonnée . Pour le chiffre de la production, nous renvoyons au tableau que nous avons donné à la page 168. Outre les dépôts exploités ou exploitables de la petite vallée de la Vannes, il existe des prairies tourbeuses dans divers autres vallons . On les reconnaît facilement à la propriété qu'elles ont de trembler sous les pieds lorsqu'on les traverse . Elles se trouvent principalement sur les sables de la Puisaye : dans le vallon du Ravillon, à Laduz, à Guerchy et à Branches ; dans celui du Tholon, à Parly, à Pourrain et à Chassy ; dans celui d u Branlin, à Saints et à St-Sauveur ; il y en a aussi sur les confins du département de l'Aube, à Butteaux où l'on s'en sert pour fumer le sol . Quelques-unes existent encore sur d'autres points du département : sur les granites, à Saint-Léger-de-Foucheret, près de la queue de l'étang du Roi ; sur l'étage oolithique moyen,
