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occasion de s'assurer combien elle pouvait devenir pernicieuse: Il ne faut pas dans ces circonstances s'.en laisser imposer par des symptèmes, qui souvent présentent ceux de la péripneumonie, car il en réSulterait qu'en saignant pour obvier à une.inflammation apparente , on augmenterait réellement l'atonie des vaisseaux, dont l'existence ne laisse aucun doute. C'est à cet état du système vasculaire que
Sont dues les taches livides et rouges qui sont çà et là répandues sur la peau , et nullement à l'inflammation. Bien avant que la chimie donnât des déVeroppemens sur la nature des gaz , plusieurs naturalistes et médecins avaient cherché. à. remédier aux accidens qu'ifs causent aux homMes et aux animaux., mais ce n'est que dans ces derniers temps que les recherches des physiciens et des chimistes ont donné des résultais vraiment utiles sur les moyens de rappeler à la vie les asphyxiés.; ils ont été la suite nécessaire des théories les plus ingénieuses, tant sur la nature des différens gaz, que relativement à leur influence sur l'organisation animale.
Quelques idées sur ces brillantes découvertes modernes, trouveront ici leur place. Les physi.
ciens et les chimistes conviennent presque tous aujourd'hui que l'air atmosphérique contient 27 parties d'air vital pur du gaz oxigène , et 73 d'un gaz
non respirable qu'on a nommé molète ou azote ; le gaz acide carbonique s'y trouve à peine pour une centième partie : mais lorsque l'air a pénétré dans les poumons, d'après les expériences du cé-
lèbre Jurine, de Genève est expiré chargé d'une bien plus grande quantité de .cetazote , ainsi que d'acide carbonique ; on a prouvé que les mêmes phénomènes avaient lieu dans la combustion et
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dans la respiration ; qu'il n'y avait qu'une portion de l'air atmosphérique qui pût les entretenir toutes deux ; que dans toutes deux , les résidus de l'air
épuisé par la combustion sont de l'azote et de facide carbonique, ( en observant que la combustion laisse beaucoup plus d'acide carbonique que la respiration ) ; que la respiration de l'air vital pur donne aux animaux beaucoup plus d'activité et de chaleur ; que le charbon en brûlant dans le même 'air produit aussi une chaleur plus grande , et répand
une lumière plus vive. Si donc on peut croire que l'admission de l'air dans les poumons y augmente la chaleur, exalte la couleur du sang , le rafraîchit, excite la circulation, et que celui qui en sort perd la faculté d'entretenir la vie, on peut admettre aussi, avec Lavoisier , que dans la respiration, ainsi que dansla combustion, l'acide carbonique est produit par la décomposition de l'air vital , dont la base, s'insinuant au principe du charbon contenu dans le sang, forme avec lui l'acide carbonique, tandis que le principe de la chaleur, séparé de la base de fair vital , devient chaleur libre. Mais si l'air atmosphérique qui doit arriver aux poumons n'est pas combiné dans les proportions que lions avons indiquées ; si au contraire l'air pur s'y trouve anéanti , parce que des .gaz d'une nature différente auront pris sa place , alors on sent que tous les avantages de cette fonction principale sont détruits avec le principe qui la vivifiait. C'est précisément ce qui arrive lorsque des gaz. émanés de différentes substances minérales , végétales ou animales viennent enlever à l'air ambiant le fluide vital qu'il contenait ; alors il perd sa reSpirabilite, ainsi .que la faculté de brûler. L'action des nerfs chei 'les animaux est paralysée , et bientôt la