Journal des Mines (1795-96, volume 3) [Image 51]

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le faire respirer ; en l'adoucissant un peu, on pourra l'introduire dans les narines avec des petits tampons d'éponge , de coton ou de linge fin , ou bien on pouri a faire respirer l'alcali volatil , et Même le soufre qui est à la portée de tout le monde , puisqu'il ne s'agit que de présenter à l'odOrat la vapeur suifureuse des allumettes enflammées ; cependant l'usage de ce dernier moyen doit être employé avec délicatesse : si on le laissait agir trop long - temps et trop vivement, il pourrait lui-même entretenir la suffoca.ion. En général , toutes les substances d'une odeur piquante et irritante peuvent être suppléees les unes par les autres ; si l'on manque sur-

tout de celles que nous avons indiquées , et qui. sont aussi avantageuses que faciles à se procurer, les huiles esyentielles , les eaux spiritueuS'es peuvent

encore. remplir les mêmes indications. Jusqu'à ce que l'asphyxié ait repris tout-à--fait l'usage de ses sens , il faut continuer ces moyens , sur-tout persion de l'eau, ainsi que l'air frais ; on fera trèsbien encore d'irriter l'intérieur des narines avec les barbes d'une plume. Tous les stimulans dont nous venons de parler, ne servent qu'a tirailler les fibres nerveuses pour ranimer la circulation; ils ne détruisent ni l'engorgement, ni le délabrement des viscères, qui en est la suite : c'est aux boissons acidulées , et sur-tout à Foxicrat , qu'il faut avoir recours, mais d'une manière très-suivie et très-abondante ; c'est ensuite aux

légers évacuans , sur-tout à l'eau de tamarins, gèrement aiguisée de tartre stibié, qu'on devra fa. liberté du ventre dont les évacuations doivent'être infiniment salutaires. Il faut bien se garder, dans toutes ces circonstances, de provoquer le vomissementi on ne ferait citt'aggraver les causes du mal., et

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tt petit-être déterminer une apoplexie ; on ne doit pas non plus employer le tabac d'aucune manière. Mais si les- secours dont nous venons de parler étaient insuffisans , il _faudrait appliquer des yen-. touses en divers endroits du corps , et des scarificae t'ions à la plante des pieds , ou un fer brûlant; pour s'assurer si un reste de sensibilité laisse encore quel-

qu'espoir. Ce sera le cas d'ouvrir la trachée-artère pour y faire pénétrer de l'air frais. Jamais l'insufflalion des personnes qui secourent les asphyxiés ne doit être employée , quoiqu'elle ait été plus d'une fois conseillée, parce que c'est de l'aiAite unie à l'acide carbonique , et non de l'air vital qu'on soulL fierait dans les potinions des asphyxiés ; ce serait bien la le moment d'employer l'air vital pur , si

on en avait à sa disposition : on ne peut douter qu'alors il n'eût infiniment plus d'énergie que le meilleur air de l'atmosphère. Le citoyen Portai observe que la mondes asphy.

etiés n'est pas certaine, quoique le pouls ne batte point , puisqu'il y en a. eu qui en ont été privés nendant plus de dix heures en conservant la vie. Il paraît que l'irritabilité, de laquelle dépendent les mouvemens , se conservant en général avec chaleur , la première peut s'éteindre beaucoup plutôt que l'autre. On ne doit pas non plus regarder comme morts les sujets dont l'haleine ou la transpiration ne ternit point le poli d'une-glace , qui ont les membres raides', et qui paraissent insensibles, car ces signes ne sont pas suffisans ; on ne regardera comme véritable signe. de la n'ion , nue la putréfaction; car les taches livides de la peau qui sont ordinaires chez les asphyxiés , pourraient

en imposer, et faire croire à un état de dissolution qui n'existerait pas encore ; ainsi , en ne JOZ1777. des Mincs , Trendénil.'zire ,.an

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